vendredi 3 avril 2015

Grèce : Tsipras se tourne-t-il vers la Russie ?




La situation devient inextricable en Europe. Contrairement à ce qu'ont pu dire nombre d'observateurs mal intentionnés, Syriza refuse de « s'adapter aux réalités du pouvoir » ( comprendre : ils refusent de ramper au sol et de lécher le carrelage). C'est que – a-t-on idée ? - ils se souviennent qu'ils ont été élus sur des promesses, et qu'ils entendent en tenir au moins quelques-unes.

Du coup, les « Européens » (comprendre : les créanciers) se rigidifient. Ils refusent d'accorder à Athènes toute tranche d'aide supplémentaire. Du coup, plusieurs sources commencent à alerter sur l'imminence d'une panne totale de liquidités. On parle du 9 avril....

Or le 8 - la veille donc - Alexis Tsipras sera à Moscou. Il y rencontrera Vladimir Poutine. De fait, les deux pays se rapprochent désormais. En dépit des difficultés économiques internes à la Russie, Poutine, qui a déjà pris pied à Chypre (voir ici), pourrait être tenté de jouer la carte hellène afin d'étendre son influence en Méditerranée. Ceci constituerait un très grand bouleversement géopolitique, que nos encravatés de Bruxelles et d'ailleurs, tout droit sortis d'HEC ou d'on ne sait quelle autre école d'épicier, sont incapables de voir. Pour eux, la géopolitique n'existe pas, seuls comptent les ratios d'endettement. Une cécité qui les empêche de se rendre à cette évidence : à force d’outrecuidance, de fatuité satisfaite et de rigidité doctrinaire, l'UE est en train de coaliser contre elle tous ceux (Grèce, Chypre, Russie), qu'elle s'est employée à humilier sans même - certitude d'être le nombril de monde oblige - s'en apercevoir. 

Pour aider les lecteurs de L'arène nue à comprendre ce qui est en marche, je propose ci-dessous deux traductions. Le premier texte est signé Ambrose Evans-Pritchard - un journaliste britannique à suivre absolument - et est paru dans The Telegraph. Le second est un petit texte paru sur le site de la télévision grecque NERIT, qui rend compte de la récente visite du Ministre grec de l'énergie à Moscou. Celle-ci précède, donc, celle de Tsipras dans quelques jours. 


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Le premier texte est paru dans le Telegraph du 1er avril sous le titre suivant : 
Greek defiance mounts as Alexis Tsipras turns to Russia and China




Alexis Tspiras se tient sur la corde raide en essayant de forcer l'Europe à céder du terrain, ou à risquer une réaction en chaîne qui pourraient paralyser l'UE. 


Deux mois de fanfaronnades de l'Union européenne et de récriminations n'ont pas réussi à effrayer la Grèce. Il devient clair que les créanciers européens ont mal évalué la nature profonde de la crise grecque et ne peuvent plus éviter de regarder en face la Fourchette de Morton qui se présente à eux. 


Tout accord qui ira assez loin pour apaiser le mécontentement en Grèce situera automatiquement hors du consensus austéritaire, qui s’effiloche déjà dans le reste de l'Europe méridionale. Les concessions nécessaires ne pourront qu'enhardir les « populistes » en Espagne, au Portugal et en Italie, et porter en retour l'euroscepticisme allemand à ébullition. L'attachement à l'union baisse déjà dangereusement en Bavière et dans une bonne partie de l'Allemagne de l'Est, même si les enquêtes menées ne reflètent pas pleinement la puissance de cette vague sous-marine.

Il ne faut certes pas surinterpréter la démission, cette semaine, du député bavarois Peter Gauwailer suite à l'extension de l'accord avec la Grèce. Il était un adversaire de longue date du Mécanisme de Solidarité Européenne. Mais sa protestation constitue sans aucun doute un avertissement pour le parti d'Angela Merkel. M. Gauweiler était devenu vice-président des chrétiens-sociaux de Bavière (CSU) en 2013 justement dans le but d’étoffer l'aile eurosceptique du parti et de contenir la menace représentée par le parti anti-euro Alternative fur Deutschland (AfD).

Pourtant, si les dirigeants de l'UEM s'entêtent machinalement à réitérer des demandes périmées – y compris en revenant sur des choses que le précédent gouvernement pro-UEM à Athènes avait rejetées en Décembre - ils risquent de déclencher une réaction politique en chaîne qui ne peut qu'aboutir à vider le projet européen de tout caractère motivant.

Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, semble avoir parfaitement compris les risques, et explique à qui veut l'entendre qu'un « Grexit » aurait pour conséquence une « perte irréparable en termes de prestige international pour l'ensemble de l'UE », et précipiterait la disgrâce complète de l'Europe. Et lorsque Warren Buffet suggère que l'Europe pourrait sortir renforcée après une expulsion salutaire de son maillon faible grec, il confirme sa propre règle selon laquelle on ne devrait se mêler d'affaires qui dépassent notre entendement.

Alexis Tsipras est à la tête du premier gouvernement de gauche radicale élu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Son mouvement Syriza est, dans un sens, emblématique pour la gauche européenne, même si ses sympathisants désespèrent parfois des tours et détours chaotiques qui caractérisent son action. A ce titre, l'expérience grecque constitue un test décisif pour savoir si les progressistes peuvent envisager quelque chose ressemblant à une politique économique autonome au sein de l'UEM.

C'est comme un lointain écho de ce qui s'est produit avec le gouvernement élu de Jacobo Arbenz au Guatemala, un test décisif pour la gauche latino-américaine en son temps. Sa célèbre expérience de réforme agraire fut écourtée par un coup d’État organisé par la CIA en 1954 avec des conséquences durables. Cela constitua une sorte d'épiphanie pour Che Guevara, qui travaillait alors comme médecin volontaire dans le pays. En effet, une génération d'étudiants venus depuis Cuba jusqu'à l'Argentine en a tira la conclusion que les États-Unis ne laisseraient jamais une gauche démocratique exercer le pouvoir. Et que celui-ci devait donc être conquis par une organisation révolutionnaire.

Nous vivons aujourd'hui une époque plus paisible. Quoiqu'il en soit, toute décision d'éjecter la Grèce et ses rebelles syrizistes hors de l'euro en coupant l'accès à la liquidité au système bancaire grec, aboutirait à un processus semblable, puisque les autorités de l'UE n'ont aucun argument crédible pour agir de la sorte, et que rien dans les traités ne le justifie. Les voir houspiller Syriza en raison d'un manque de « réformes » reste sur l'estomac, étant donnée la manière dont la Troïka a donné sa bénédiction à des privatisations qui violaient les règles même de l'UE relatives à la concurrence, et dont le principal effet fut d'enrichir une élite d'initiés.

Imposer à la Grèce de sortir de l’euro viendrait conforter la suspicion que les institutions européennes ne sont jamais que des recouvreurs de créances. La solidarité, au cœur projet européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, apparaîtrait alors comme un canular. Willem Buiter, l’économiste en chef de Citgroup, prévient que la Grèce vivrait « une situation économique horrible » en cas de retour à la drachme, mais que l’épisode ne serait pas particulièrement plaisant pour l’Europe. Il ajoute que « «l’Union monétaire est sensée être incassable et irréversible. En cas d’échec, la question se posera immédiatement : qui est le suivant ? On essaye de décrire la Grèce comme le seul membre excentrique de la zone euro, en l’accusant de ne pas faire ci ou ça, mais beaucoup d’autres pays montrent des faiblesses semblables. Vous trouvez que l’économie grecque est trop fermée ? Regardez le Portugal. Vous trouvez que le capital humain est faible, et que la défiance règne entre gouvernement et citoyens ? Regardez l’ensemble de l’Europe du Sud ».

La Grèce ne pourra pas no plus rester dans l’OTAN si elle est exclue, contre son gré, de l’Union Monétaire. Le pays glisserait alors vers l’orbite russe, dans laquelle la Hongrie d’Orban gravite déjà. C’est tout le flanc sud-est du système de sécurité européen qui s’effondrerait.

A tort ou à raison, M.Tsipras fait le calcul que les dirigeants de l'UE ne peuvent autoriser qu'une telle chose se produise, et que leur attitude relève donc du bluff. «Nous cherchons un compromis honnête, mais n'attendez pas de nous un accord sans condition », a-t-il déclaré cette semaine devant le Parlement grec. S'il n'y avait pas le fait qu'un défaut souverain sur 330 milliards d'euros de dettes - des prêts et le passif de Target 2 - nuirait aux contribuables des d'autres pays du « Club Med » qui sont également en difficulté, la plupart des députés de Syriza savoureraient presque la chance qui leur est donnée de faire exploser cette bombe à neutrons.

M. Tsipras joue désormais la carte de Russie avec une brutalité froide, menaçant plus ou moins d'opposer son veto aux nouvelles mesures de l'UE contre le Kremlin, cependant que les anciennes arrivent à expiration. « Nous sommes en désaccord avec les sanctions. La nouvelle architecture de sécurité européenne doit inclure la Russie », a-t-il déclaré à l'agence de presse TASS. Par ailleurs, il a proposé de transformer la Grèce en pont stratégique, en établissant des liens étroits entre les deux nations orthodoxes. « Les relations russo-grecques ont des racines profondes dans l'histoire », a-t-il affirmé, activant toutes les cordes sensibles avant son voyage à Moscou la semaine prochaine.

Le Kremlin a ses propres soucis alors que les entreprises russes se débattent pour faire face à 630 milliards de dettes libellées en dollars et sont forcées de demander l’aide du fonds de réserve de l’État. Les réserves de change du pays s’élèvent encore à 360 milliards dollars - en baisse par rapport aux 498 milliards d’il y a un an - mais le montant réellement disponible est bien moindre au vu du grand nombre d’engagements implicites. Néanmoins, au vu des gains possibles, le président Poutine doit être fortement tenté de faire un pari stratégique avec la Grèce.

Panagiotis Lafazanis, le ministre grec de l'énergie et chef de la « plateforme de gauche » de Syriza, était à Moscou cette semaine, et a rencontré les représentants de Gazprom. Il a exprimé son « vif intérêt » pour le nouveau projet de pipeline du Kremlin qui passerait par la Turquie, et désormais connu sous le nom « Turkish stream ».

Opérant en parallèle, le vice-premier ministre Yannis Drakasakis a promis de laisser ouvert le port du Pirée au groupe de fret maritime chinois Cosco, et de lui donner la priorité dans le cadre des 67 % du capital que l’État grec envisage encore de vendre. Suite à ce signal, la Chine a acheté 100 M€ de bons du Trésor à court terme (T-bills) grecs, aidant à combler le déficit de financement généré par l'ordre donné par la BCE aux banques commerciales grecques de ne plus acheter de titres du pays.

On pourrait protester contre une attitude qui équivaut, pour M. Tsipras, à entreprendre un chantage, et juger ce comportement comme une violation caractérisée des règles du club de l'UE. Mais ce serait ignorer ce qui a été infligé à la Grèce durant les quatre dernières années et les raisons pour lesquelles son peuple et tellement en colère.

Des minutes fuitées du FMI datant de 2010 confirment ce que Syriza a toujours soutenu : le pays était déjà en faillite à cette date, et avait besoin d'un allègement de sa dette plutôt que de nouveaux prêts. Ce fait a été ignoré afin de sauver à la fois l'euro et le système bancaire de l'Europe, à un moment où l'UEM n'avait aucun moyen de défense contre le risque de contagion. Le ministre des Finances Yanis Varoufakis appelle cela à juste titre « un transfert cynique de pertes privées depuis les bilans des banques vers les épaules des citoyens grecs les plus vulnérables ».

Une infime partie des 240 milliards de prêts est resté dans l'économie grecque. Mais 90 % sont retournés aux banques et aux créanciers. Les dommages ont été aggravés par un excès d'austérité. L'économie s'est contractée si violemment que le ratio d'endettement a explosé au lieu de décroître, produisant l'inverse de l'objectif visé.

Le membre indien du directoire du FMI avait pourtant prévenu que de telles politiques ne pouvaient pas marcher sans être compensées de la relance monétaire. « Même si le programme est mis en œuvre avec succès, cela pourrait déclencher une spirale déflationniste de baisse des prix, baisse de l'emploi et baisse des recettes fiscales, ce qui pourrait finalement compromettre le programme lui-même ». Il avait raison à tout point de vue. Marc Chandler, de Brown Brothers Harriman, explique que les montants dusavec une dette à près de 180 % du PIB – répondent presque la définition de la « dette odieuse », selon le droit international. « Le peuple grec n'a pas été aidé. Le PIB a reculé d'un quart. Avec la déflation, la croissance nominale s'est effondrée, et continue à se contracter », explique-t-il.

Les Grecs le savent. Depuis cinq ans, ils sont victimes de la pire récession subie par un pays industrialisé depuis 80 ans, plus grave même que celle subie par les États européens durant la Grande Dépression. Les créanciers ne reconnaissent en aucune façon que la Grèce a été sacrifiée pour sauver l'Union monétaire au paroxysme de la crise. Mais dès lors que vous commencez à voir les chose avec un regard grec - plutôt qu'avec les yeux des médias d'Europe du Nord et de la presse de Bruxelles - le drame prend une tournure différente. C'est cette collision de deux récits complètement différents et contradictoires qui rend l'issue de la crise impossible à trouver.

Alexis Tsipras avait confié à ses proches, avant son élection, que s'il était mis dos au mur par les créanciers de l'UEM, ils leur dirait « d'agir pour le pire », jusqu'à ce que l'édifice tout entier s'écroule sur leurs têtes. Tout ce qu'il fait depuis suggère qu'il le pensait vraiment. 

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Le second texte est traduit du grec par Olivier Delorme, qui a accepté que je le publie ici : merci. Il est paru sur le site de la chaîne de télé grecque NERIT. Il rend compte de la visite en Russie du ministre grec de l'énergie Panagiotis Lafazanis, qu'Ambrose Evans-Pritchard évoque ci-dessus. Un point de vue grec, donc.


South stream => Turkish stream


La Grèce n'est le satellite de personne

Le ministre de la Reconstruction productive, de l'Environnement et de l'Énergie Panagiotis Lafazanis, a présenté les résultats d'une visite de deux jours à Moscou au sujet du transit de gaz russe via la Grèce pour approvisionner l'Europe, avec l'extension du pipeline « Turkish stream » conçu pour atteindre la frontière turque vers le sud.

Le ministre a déclaré que la décision finale serait prise collectivement par le gouvernement et le Premier ministre Alexis Tsipras, qui sera en visite à Moscou le 8 Avril. Mais il a dit que s'il était décidé de réaliser le projet, les avantages pour le pays seraient « d'élevés à très élevés ».
M. Lafazanis a refusé de commenter la proposition du ministre de la Défense nationale, Panos Kammenos, sur une mise en commun des réserves énergétiques de la mer Égée avec les États-Unis, et il a annoncé que des entreprises russes participeraient aux recherches en mer Ionienne et au sud de la Crète.

Répondant à des questions sur la perspective de recherche d'hydrocarbures en mer Égée, il a déclaré: « les zones maritimes devraient être définies par le droit international. C'est la position constante du gouvernement et cette solution cohérente profiterait à la fois la Grèce et la Turquie. Dans les zones où la Turquie ne peut revendiquer aucun droit, dans les six miles, il est possible à tout moment de lancer la recherche d'hydrocarbures. Nous parlons des régions où il est nécessaire de procéder à une délimitation, pas de toute la mer Égée. Il s'agit des zones frontalières entre la Turquie continentale et les îles grecques. Là, une délimitation est nécessaire et doit être cherchée dans le cadre du droit de la mer ». Il a aussi souligné la nécessité pour l'UE d'aider à cette délimitation des zones en mer Égée.

La réalisation du gazoduc Turkish stream , si elle est décidée, prévoit son extension au-delà de la frontière turque vers la Macédoine, la Serbie et l'Europe centrale. M. Lafazanis a fait valoir que l'Europe a besoin du gaz russe, a souligné la nécessité de ce pipeline, alors qu'on a laissé passer la chance des projets précédents tels que l'oléoduc Burgas - Alexandroupolis ou le South stream, et il s'est opposé à ce que la Russie soit placée « en quarantaine en matière d'énergie ».

Il a également ajouté que si ce gazoduc n'était pas réalisé, cela équivaudrait à un monopole du transit du gaz de la Russie vers l'Europe à travers l'Allemagne, ce qui renforcerait le pouvoir de l'Allemagne en Europe et ne contribuerait pas à un partenariat équitable entre les pays et les peuples.

En réponse à des questions sur les réactions possibles de la part de l'UE et des États-Unis concernant le transit du gaz russe vers l'Europe à travers la Grèce, le ministre, après avoir constaté que la prolongation de l'oléoduc serait conforme à la législation nationale et communautaire, a souligné : « la Grèce n'a pas de complexes, elle n'est le satellite de personne et n'est pas un pays assujetti énergétiquement à une grande puissance ou une alliance de pays. La Grèce veut exercer une politique énergétique nationale indépendante qui sert l'intérêt national. Il est inconcevable et inacceptable que tout membre de l'UE soit soumis à un pré-audit de l'UE en cas d'accords avec des pays tiers. Cela supprime toute souplesse au niveau national et attribue à l'UE un incontrôlable patronage sur les politiques énergétiques des États. Nous n'abandonnerons pas le droit de conduire des politiques nationales dans le cadre européen, nous ne voulons pas remettre l'Europe dans les mains des « Sept Sœurs »de l'énergie, nous voulons développer une politique de l'énergie qui réduise les prix de l'énergie et le coût de l'approvisionnement énergétique ».  


9 commentaires:

  1. Pour l'année 2015, quelles sommes devront être remboursées par la Grèce ?

    Réponse :

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user92183/imageroot/2015/03/Greece2_0.jpg

    Quand on regarde l'échéancier de l'année 2015, on constate que le pire, ce ne sera pas le mois d'avril.

    Le mois de juin sera encore pire qu'avril 2015.

    Le mois de juillet sera encore pire qu'avril 2015.

    Le mois d'août sera encore pire qu'avril 2015.

    Le mois de septembre sera encore pire qu'avril 2015.

    Et après septembre 2015, la crise de la Grèce sera finie !

    Après septembre 2015, la Grèce ne sera plus en faillite !

    Poisson d'avril.

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  2. Pourquoi tiennent-ils tant à l'euro ? La réponse tient en 1 mot : échec. Renoncer à l'euro serait un échec. Et, dans leur infinie vanité, ils ne supportent pas l'échec. Et tant pis pour tout ceux qui souffrent de toutes ces mesures, toujours plus insensées, supposées éviter l'inévitable échec ! Et tant pis pour les conséquences géopolitiques de leur aveuglement ! Ils n'admettront pas leur échec !

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  3. Ils ne tiennent pas tant que cela à l'euro, mais ils n'ont pas eu de mandat pour le faire. 85 % des Grecs sont attachés à l'euro. Comme aucun texte ne prévoit de sortie de la zone euro il faudrait sortir de la zone européenne et là les Grecs se sentiraient en autarcie : mis à l'écart, "albanisés, "cubanisés". Tsipras veut, s'il y a sortie de l'euro que ce soit une rupture qui ne vienne pas de lui, afin de ne pas en supporter les conséquences politiques. Il préfère aussi le défaut de paiement à l'intérieur de la zone euro ce qui met l'Allemagne, entre autres dans une grande difficulté.

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    1. « Comme aucun texte ne prévoit de sortie de la zone »

      Et l'article 50 du Traité de l'UE, c'est du poulet ?

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  4. La seule chose qui compte est que cette ignoble tragi-comédie, dont la seule victime est le peuple grec, se termine. Ils et elles sont tous/toutes immondes, de Merkel à Tsipras compris(e)s. Mais j'oubliais : la plus vomitive de tous est la prétendue Union Européenne.

    Thierry_st_malo

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  5. Excellent article avec des informations justes et des appreciations tres pertinentes (lu de Grece).

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  6. TOUTES les unes des journaux de ce matin disent que la Grèce a cédé et trahi son peuple : TOUTES , alors quoi ?
    Vous racontez n'importe quoi ?

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    1. Et à pour qui roulent les grands médias de UE?

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  7. Je ne répond pas au complotiste de service
    Et d'ailleurs c'était vrai ,ils s'engagent a rembourser a la date prévue !

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