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mardi 17 avril 2012

« Je pense que Marine Le Pen restera le "troisième homme" du premier tour »

- Entretien avec Sylvain Crépon -


Sylvain Crépon est sociologue, spécialiste de l'extrême-droite
Il vient de publier "Enquête au coeur du nouveau Front national"
( voir une recension ici )


Coralie Delaume. Dans votre ouvrage « Enquête au cœur du nouveau Front national », vous interrogez de nombreux militants et cadres du FN, dont beaucoup viennent de la gauche ou du mégrétisme. Que doit-on penser de ces autres « ralliés » provenant de ce que l’on appelle « le  souverainisme » ?

Sylvain Crépon. Dans votre question vous faites référence à trois types de ralliements qu’il importe de distinguer.

Commençons par les militants issus de la gauche. Leur ralliement tient, selon moi, à des raisons essentiellement sociologiques. Lors de mon enquête à Hénin-Beaumont, j’ai rencontré beaucoup de militants frontistes qui avaient milité un temps au Parti communiste ou au Parti socialiste et qui avaient grandi au sein de familles de gauche. C’est sans doute une des choses qui m’a le plus surpris au cours de mon enquête dans cette zone déshéritée du Pas-de-Calais.

Ce sont pour la plupart des personnes issues de milieux ouvriers. Toutes ont un père ou un grand-père ayant été mineur de fond. Cette filiation avec l’univers de la mine est très importante dans la région. Elle constitue une forme de légitimité politique car elle permet d’avancer que l’on est en phase avec l’histoire économique et sociale locale, que l’on a vécu, ne serait-ce qu’indirectement, les difficultés survenues lors de la fermeture des mines qui ont affecté l’ensemble de la région.

La fermeture des mines et des usines a suscité un désenchantement politique. Aujourd’hui, le capitalisme n’est plus incarné dans un patronat local contre lequel se portaient autrefois les revendications des ouvriers. Il est devenu beaucoup plus abstrait. Les conséquences sont importantes au niveau des luttes sociales. Ainsi, beaucoup d’ouvriers ne croient plus à la  lutte des classes, aux lendemains qui chantent, bref aux valeurs véhiculées jadis par les organisations de gauche. Si vous ajoutez à cela les dérives de certaines mairies de gauche accusées de détournement de fonds publics et abus de bien sociaux, comme ce fut le cas à Hénin-Beaumont, les conséquences sont terribles auprès d’un électorat précarisé qui peut se sentir trahi par des partis censés le défendre.

Dans un tel contexte, le discours du Front national, qui tend à ethniciser la question sociale en proposant des aides pour les seuls Français, rencontre un écho certain auprès de ces perdants de la mondialisation. De ce point de vue, l’augmentation des scores du FN dans la région constitue un symptôme, pour reprendre l’expression de Pascal Perrineau, des mutations économiques, sociales et politiques qu’à connues la France ces trente dernières années.

En ce qui concerne les mégrétistes, leur ralliement tient davantage à des causes politiques. Il ne faut pas oublier que ce sont d’anciens frontistes qui ont choisi de rejoindre Mégret après la scission du  FN en 1999. Mégret voulait faire du Front national un parti susceptible d’établir des alliances avec la droite de gouvernement afin de pouvoir exercer concrètement le pouvoir. Issus du RPR ou de l’UDF, lui et son équipe avaient commencé à organiser le FN dans ce sens. Partisan d’une ligne républicaine, Mégret se démarquait des provocations de Jean-Marie Le Pen qui, en diabolisant et marginalisant le parti, empêchaient sa stratégie d’alliance. En quittant le Front national, Mégret a emmené avec lui plus de la moitié des cadres et militants qui ont manqué cruellement à Le Pen par la suite.

Or lorsqu’à l’automne 2002 Marine Le Pen lance la structure « Générations Le Pen », elle a pour objectif de remédier à la marginalité du FN qui, bien que présent au second tour de la présidentielle quelques mois auparavant, a suscité un élan de rejet sans précédent de la part de l’opinion publique et reconduit Chirac au pouvoir avec un score soviétique. La fille du chef décide dès lors ni plus ni moins de reprendre la stratégie de Mégret. Celle-ci tient en deux mots : « dédiabolisation » et « crédibilité ». Dans cette optique, les anciens mégrétistes revenus dans le giron frontiste lui ont été d’une aide précieuse. Les premiers, Steeve Briois et Bruno Bilde la rejoignent dès 2001. D’autres, à l’instar de Nicolas Bay, la rejoindront vers la fin des années 2000.

Et pour ceux qui se réclament du « souverainisme » ou du « chevènementisme » tels Florian Philippot ou Paul-Marie Coûteaux ?

Ces nouveaux ralliés, P.-M. Coûteaux, F. Philippot mais aussi Gilbert Collard ou l’ancien chevènementiste Bertrand Dutheil de la Rochère participent à cette entreprise de « normalisation ». Outre leur compétence supposée tendant à montrer que le FN est un parti suffisamment armé pour exercer le pouvoir, ils confortent la volonté de la nouvelle présidente de montrer que son parti s’est définitivement détourné du côté sulfureux de Jean-Marie Le Pen, en attirant des personnalités extérieures à la mouvance de l’extrême droite. Bien qu’emblématiques, ces ralliements restent pour autant très limités à ce jour et se comptent sur les doigts d’une main.

Votre enquête vous a permis de constater une « républicanisation » du discours du FN, dont vous pointez les limites. Cette nouvelle doxa vous semble-elle relever simplement de la posture ? Ne peut-on envisager, à l’inverse, qu’une mutation en profondeur soit en cours au Front national ?

C’est une question compliquée. Sur la base de la quarantaine d’entretiens réalisés, lors de mon enquête, auprès de cadres et militants, j’ai pu constater que les valeurs républicaines sont désormais de mise au FN. Plus personne ne se permet de les remettre ouvertement en question. On se doute, bien sûr, que certains cadres historiques ne se reconnaissent que très modérément dans ces valeurs. Mais ils font désormais profil bas. Tout le monde a désormais bien compris que les valeurs républicaines constituent aujourd’hui un élément indépassable pour qui prétend exercer le pouvoir.

Concernant les militants frontistes de base, mon sentiment est que beaucoup sont sincères lorsqu’ils mettent en avant leur attachement aux fondements républicains. Seulement ils ignorent que la pierre angulaire de l’idéologie nationaliste de leur parti s’inscrit en totale contradiction avec ces principes.

Quels sont les aspects du discours frontiste où se révèle le mieux cette contradiction ?

Je pense notamment à la volonté de revenir sur le principe du droit du sol pour lui substituer le droit du sang. Bien que des responsables frontistes de premier plan clament qu’un Noir ou un Musulman puisse être (ou devenir) Français, ils affirment dans le même temps que certaines populations sont « inassimilables » car porteuses d’une culture non seulement incompatible avec notre culture chrétienne et européenne, mais également avec nos principes démocratiques et libéraux. Ainsi certains étrangers, européens pour l’essentiel, seraient compatibles avec nos mœurs et coutumes, tandis que d’autres ne le seraient pas. A ces derniers, il conviendrait donc barrer l’accès à la nationalité française. Louis Aliot prétend même vouloir établir une nationalité à point, sur le modèle du permis de conduire, en évaluant le degré d’assimilation des enfants d’immigrés nés en France.

Ce principe du droit du sang comme fondement exclusif de la nationalité contredit les fondements universalistes de la citoyenneté républicaine établie en deçà de toute appartenance culturelle ou religieuse. De ce point de vue, la « préférence nationale », récemment rebaptisée « priorité nationale », et qui s’appliquerait sur cette base « ethnique » s’avérerait anticonstitutionnelle. Le républicanisme du FN devient de la sorte contradictoire avec les fondements de la République française.

Si les responsables du parti ne peuvent ignorer cette contradiction, beaucoup de militants ne la perçoivent qu’imparfaitement. Les discours récents du gouvernement Sarkozy tendant à mettre à l’index certaines populations, voire à hiérarchiser les civilisations ne peuvent à mon sens que participer à cet effet d’abrasion des valeurs républicaines dans les consciences et donc à légitimer les idées frontistes.

Justement, le Front national, via sa quête de crédibilité, ne risque-t-il pas de se banaliser ? En courant après la « dédiabolisation », ne perd-il pas, paradoxalement, une partie de l’attrait qu’il exerce ?

Marine Le Pen est en train de se rendre compte des limites de sa stratégie de normalisation. Comment peut-on prétendre être un parti « antisystème » tout en s’évertuant à montrer, à travers la dédiabolisation et un discours qui se veut gestionnaire, que le FN serait devenu un parti comme les autres ? La contradiction est trop patente.

C’est sans doute pourquoi le discours de Marine Le Pen est devenu inaudible dans l’opinion ces derniers mois et qu’elle a connu un trou d’air dans les sondages. Elle revient d’ailleurs, dans la dernière ligne droite, vers les fondamentaux de son parti, tel l’immigration ou l’insécurité, tout en clamant haut et fort que le FN est le seul parti véritablement « antisystème » dans le champ politique.

Cela montre qu’en dehors de la logique protestataire qui le cantonne à une éternelle et stérile opposition, il n’est que peu d’espace électoralement fertile pour un parti comme le Front national. A moins de renoncer à sa spécificité idéologique pour pouvoir faire des alliances électorales avec la droite. Mais alors, il risquerait de se faire dévorer par une UMP qui hésite quant à elle de moins en moins à braconner sur ses terres.

Son salut passe peut-être par une représentation à l’Assemblée nationale, via un mode de scrutin proportionnel ? Cela lui offrirait la possibilité de peser véritablement dans les débats à l’échelle nationale et lui permettrait d’attirer, par l’appât de sièges de députés, les personnes compétentes qui lui font cruellement défaut. Pour autant, je doute là encore que cela soit suffisant pour atteindre le but ultime des véritables partis de gouvernement : l’exercice du pouvoir.

Entre la droitisation du discours de Nicolas Sarkozy et une abstention qui se profile relativement forte le 22 avril, à quoi doit-on imputer le relatif échec d’une Marine Le Pen, partie en campagne tambour battant, mais qui désormais, marque le pas ?

Gardons-nous d’abord de tout pronostic hâtif. Je ne serais pas surpris qu’elle fasse un score supérieur à ce que lui prédisent les sondages et je pense que Marine Le Pen restera le « troisième homme » du premier tour de scrutin, même si elle ne rééditera pas l’exploit de son père de figurer au second tour. Un score oscillant entre 15% et 20% ne serait pas, selon moi, un échec.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’il s’agit là de sa première campagne et que son équipe reste relativement peu expérimentée. Bien qu’elle ait péroré à un moment qu’elle serait au second tour face à la gauche, elle sait que sa stratégie se situe sur les moyen et long termes. En dépassant les 15%, voire en parvenant à arracher un siège de député en juin - ce qui est loin d’être utopique - elle gagnera en légitimité et en visibilité.

Tout dépendra par la suite du résultat du second tour. Si jamais Nicolas Sarkozy n’est pas réélu, elle peut alors espérer capter une partie de l’électorat de droite déboussolé par l’arrivée de la gauche au pouvoir. Souvenons-nous que c’est dans ces conditions que le Front national de son père avait émergé électoralement dans les années 1980.

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13 commentaires:

  1. Dans un tel contexte, le discours du Front national, qui tend à ethniciser la question sociale en proposant des aides pour les seuls Français, rencontre un écho certain auprès de ces perdants de la mondialisation.

    Oui mais non.
    Ce serait trop simple: l'électeur FN aurait trois neurones et ne raisonnerait qu'en fonction de ce qu'il trouve dans sa gamelle, ce chien ? Il mordrait la main de ses maîtres qui le négligent et nourissent des esclaves chinois ou bien d'importation ? Il y a de ça bien sûr. Mais ni plus ni moins qu'au front de gauche, par exemple.
    Sauf que l'électeur FN a ce supplément d'âme qui lui fait aimer son pays, une certaine idée de son pays, et qu'il se désole de le voir abandonné aux vents mauvais de cette mondialisation, oui, par une élite qui peut se sentir citoyenne du monde quand le paysan, l'artisan, l'ouvrier, n'a plus que le chomage comme seul horizon à force de déposséssions.
    Mais la pire de ces déposséssions, de cette spoliation, reste celle de son identité.
    L'électeur FN n'est pas ce gros beauf que l'on nous vend à longueur de journée, ou alors il faut y associer des gens comme Camus, Alain Finkielkraut, et tant d'autres.
    L'électeur FN est complexe, divers et varié.

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    1. Oui et ceux qui ne votent pas pour le FN savent très bien que le républicanisme du FN n'est pas fiable, mais pas pour les raisons avancé par Crepon que Zemmour et même Reynié, sans que personne puisse les contredir, ont déjà balayé sur le droit du sol et la préférence nationale. Mais apparement on avance pas dans le débat, mais le plus ridicule c'est que ceux qui se revendiquent du gaullisme ne se rappellent pas la phrase sur la France doit rester un pays majoritairment chrétien de De Gaulle, cette phrase a seulment servi à laisser massacrer les harkis et ça n'a pas empêché l'islamisation. Je précise que je ne suis pas un nostalgique de l'algérie française rien à voir avec cette histoire.

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  2. De ce que j’ai compris, moi, les principes, les convictions, la politique et les propositions de Marine Le Pen sont régis par un maître mot : souveraineté.
    Souveraineté nationale, politique, législative, économique et financière, et culturelle.

    Or, il est tout à fait clair que la République française et ses valeurs ne peuvent s’inscrire que dans le principe de souveraineté de l’Etat-Nation.
    Cela pour faire pièce à l'Union européenne. D’ailleurs personne n’a jamais parlé, ni rêvé de République européenne. Et on est en droit de se demander si et jusqu'à quand la République française peut survivre dans le cadre de l'Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui.

    Mais il y a également ceci : la République française ne peut vivre et survivre que si ses citoyens adhèrent à ses valeurs qui s’incarnent dans notre devise : liberté, égalité, fraternité et qui s'exercent dans le cadre de la loi.
    Or, que se passe-t-il, à terme, si une minorité active des Français et des entrants (minorité dont il est difficile de mesurer la taille) refuse et dénie ces valeurs du fait de ses coutumes, de ses croyances, et de son organisation culturelle et sociale ?
    S'ils dénient la liberté et tout particulièrement la liberté de conscience ; s'ils dénient l’égalité de tous devant la loi, puisque « la moitié du ciel », les femmes, sont considérées comme des mineures qui ne peuvent se soustraire à l’autorité du père, des frères, du mari ; s'ils dénient la fraternité puisqu’ils professent ouvertement ou pas, en paroles ou en actes leur mépris et leur haine des chrétiens et des Juifs ?

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    1. D'ailleurs il faut se poser la question sur une population qui vote pour des partis islamistes et antifrançais et antilaïques (marzouki: la laïcité à la français n'est pas adaptable à l'islam) et puis à gauche lors des élections française. C'est quand même un arnaque. Je ne ferai pas au fond une hierarchisation des civilisations en absolu, mais force est de constater que ces populations sont souvent en opposition au valeur républicaines. D'ailleurs il ne se privent pas de vanter le modèle d'intégration USA... les musulmans étaient majoritairement contre la loi sur la burqa, la loi sur les signes réligieux à l'école et sont contre aussi l'expulsion d'imama extremistes. Mais bon après tout si la majorité des français éstiment qu'il faut préserver les accords bilatéraux avec l'Algérie qui facilitent l'immigration des algériens, je m'incline, les algérien sont les premiers flux d'immigrés. Je me demande d'ailleurs comment peut-on penser qu'une majorité des ces gens puissent devenir patriote avec un conténtieux pareil entre les deux pays.

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  3. Coralie Delaume,
    Décidemment vous aimez donner la parole à des gens qui raccontent de sornettes:
    1) Le droit du sol n'est pas un principe instauré par la République mais par la Monarchie, d'ailleurs il n'est pas appliqué complètement comme aux USA.
    2) La préfèrence nationale existe déjà dans les emplois de l'administration publique sauf pour les citoyens de l'UE, donc si la Cour devait juger anticostitutionnelle une telle mésure ça serait une décision politique pas juridique. (je ne dit pas que je suis favorable à la préférence nationale mais ça existe dans la fonction publique)

    Dans votre blog vous êtes la championne des idées reçues. D'ailleurs vous accusez NS de ne pas avoir la pointure des "gaullistes" (ceux qui appellent à voter Hollande et font parler un Chirac qui n'a plus toute sa tête) mais le général de Gaulle a été le premier à soutenir que les arabes musulmans ne pouvaient pas devenir de vrai français, faudrait que je vous rappelle l'histoire de l'huile et du vinaigre? Alors que d'ailleurs ceux qui sont devenu de patriotes sont les harkis que de Gaulle laissé massacrer en leur préfèrent les immigrés prochge du FLN.
    Si vous allez au bout de votre logique, De Gaulle n'était mais alors pas du tout un Républicain.

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  4. Pour enfoncer le clou, bayrou était favorable à la suppression du droit du sol à Mayotte, mais CD a préfére souligner l'attitude républicaine de ne pas aller au dinner du Crif tout en étant favorable aux piscines de martine aubry. C'est drôle cette campagne...

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    1. Fiorino bégaye ou c'est moi. La maladie du troll ?

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    2. C'est vous le troll, moi je donne des informations je ne suis pas là pour faire les compliments à la taulière. Bayrou était pour la suppresion du droit du sol à Mayotte.

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  5. Finalement c'est un communiste qui répond le mieux à ce Monsieur (Sylvain Crépon):
    Ici

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    1. Merci fredi, c'est très intéressant cette vidéo, si on ajoute les propos de De Gaulle sur l'immigration et l'identité de la France...

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    2. Si, Fiorino, vous êtes un troll. En tout cas vous l'êtes devenu.

      Je n'empêche personne de s'exprimer ici, et je n'ai pas pour habitude de censurer les gens, même s'ils ne sont pas d'accord avec moi.
      Ce qui m'embête, voyez-vous, ce n'est pas votre désapprobation, ce sont vos 4, 5, 6, 7 messages par jour.

      Vous dissuadez les autres personnes de s'exprimer. Donc maintenant, je vous demande de vous modérer. Merci.

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    3. Bien sûr mettre en evidence les salades que vous raccontez c'est être un troll. Adieu coralie delaume, j'éspère ne plus vous revoir sur causeur. 4 messages par jour? Des fois je n'intervient même pas.

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  6. Intéressant. Discutable à certains égards mais intéressant.

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