C'était il y a tout pile
huit ans : les Français rejetaient le projet de traité
constitutionnel européen (TCE) à une imposante majorité. Une
majorité qui faisait la différence, très nettement, avec le
« oui » récolté timidement en 1992 par le traité de
Maastricht (51,04%).
Au soir du 29 mai 2005,
Nicolas Sarkozy, alors patron de l'UMP, considérait ce vote comme un
appel à « des remises en cause profondes, rapides,
vigoureuses ». Il
fallait selon lui « fonder un nouvel espoir ».
Deux
ans après, devenu président de la République, il signait
puis faisait
ratifier par le Parlement
le traité de Lisbonne, copie conforme du TCE. Il
est vrai que pendant sa
campagne, Sarkozy n'avait pas caché son intention de faire au peuple
français le geste que font désormais les Grecs aux Allemands et les
Allemands aux Grecs :
"Fraude dans la famille de l'Euro" : une de l'hebdomadaire allemand Focus, février 2010 |
Sarkozy et ses proches
expliquèrent à l'époque que le scrutin présidentiel français
était une sorte de « revote », annulant le référendum
du 29 mai 2005. De fait, il est devenu habituel que les peuples
d'Europe « revotent ».
Parmi nos « cosociétaires », selon la charmante expression de Daniel Cohn Bendit (pauvre Cohn...), d'autres se sont parfois, hasardés à dire « non ». Comme les Néerlandais, par exemple, qui rejetèrent le projet de TCE à 61,54 % en 2005.
Enfin, il y a ceux qui ne
se contentent pas de revoter, mais qui « rererevotent »,
parce qu'ils sont un peu bouchés et qu'ils ne comprennent pas trop
ce qu'on attend d'eux. Ainsi, les Irlandais ont d'abord rejeté le
traité de Nice à 54 % en 2001, pour l'approuver lors d'un
second vote en 2002. Quant au traité de Lisbonne, ils le rejetèrent
à 53,4 % en 2008 avant qu'un « rererevote » ne les
conduise à l'approuver en 2009. A une large majorité cette fois
(67%) : comme quoi, quand on leur explique longtemps...
La Commission européenne,
elle, ne manque pas de sens de l'à propos. Elle célèbre à sa
façon la victoire du « non » de mai 2005 en
adressant à la France la liste des contreparties au délai de deux
ans accordé pour ramener le déficit sous les barre des 3 %. La
liste de courses de Bruxelles est consultable ici.
Lire et relire sur L'arène nue :
"Les Français ont été les cocus de l'Europe", entretien avec JM Quatrepoint CLICK
Europe : est-ce vraiment l'Allemagne qui paie ? CLACK
J'ai lu un édito eurosceptique dans Le Monde CLONCK
Faut-il en finir avec l'Europe CLOUCK
Prévisions de l'OCDE pour l'année 2013 :
RépondreSupprimerPour l'année 2013, le PIB de la France va baisser de 0,3 %.
Zone euro : - 0,6 %.
Pays-Bas : - 0,9 %.
République Tchèque : - 1 %.
Espagne : - 1,7 %.
Italie : - 1,8 %.
Slovénie : - 2,3 %.
Portugal : - 2,7 %.
Grèce : - 4,2 %.
Chypre : - 10 % ? ? ?
Chypre : la chute du PIB en 2013 pourrait être à deux chiffres.
Le ministre chypriote des Finances, Haris Georgiades, a reconnu mardi 21 mai que la chute du PIB de l’île méditerranéenne pourrait être à deux chiffres cette année en raison des mesures d’austérité adoptées dans le cadre du plan de sauvetage européen.
«Oui, elle pourrait être à deux chiffres», a-t-il déclaré à un groupe de journalistes de Lituanie.
http://www.oecd.org/fr/economie/perspectives/leconomie-mondiale-progresse-mais-le-rythme-de-la-reprise-varie.htm