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lundi 17 décembre 2012

Les réformes « sociétales », la gauche et l'égalité

 

La revendication du droit au « mariage pour tous » doit-elle nécessairement finir comme l’ont prévu les Cassandre de toutes obédiences et se révéler une boite de Pandore propre à légitimer mille autres tocades sociétales ? On peut le craindre, tant sont prompts à donner de la voix, ces jours dernier, les tenants de cette gauche qui ne jure que par l’épanouissement individuel et craint de voir ressurgir le spectre d’octobre 1917 dès qu’on lui parle de collectif et, plus encore, de lutte des classes.
Il a toujours existé une gauche libérale. D’ailleurs, le libéralisme originel était progressiste. La modernité est héritière de ce libéralisme-là, le politique, celui de Montesquieu et de Tocqueville. Celui auquel on doit l’affirmation de l’individu, et qui s’est appliqué, au XVIII° siècle, à rompre la gangue des conformismes, le dicktat des communautés et des ordres, l’oppression des appartenances.
Sans doute la critique actuelle du libéralisme, si légitime et urgente qu’elle soit devenue, omet-elle parfois de rappeler que, plus qu'authentiquement libérale, une partie de la gauche est devenue libertaire. Ce n’est plus par la séparation des pouvoirs qu’elle compte garantir les libertés, c’est par l’abolition même des relations de pouvoir et par l’extension infinie des droits, au nom de l’illusion selon laquelle chacun de nos désirs s’accompagnerait du droit inaliénable à être satisfait. Sans contrepartie, bien sûr, donc sans devoir collatéral.
Au bout du compte, tout est donc question de dosage, et c’est le déploiement ad libitum et sans contrefeux d’une logique libérale devenue mère de toutes les lubies libertaires, qui est destructeur. Car évidemment, la liberté est désirable. Toutefois, sans l’égalité, elle devient un produit de luxe, accessible au petit nombre de ceux qui peuvent se l’offrir. On connait la boutade: « les hommes naissent libres et égaux mais certains sont plus égaux que d’autres ». Donc plus libres, pourrait-on ajouter. Et il faut s’appeler Gérard Depardieu pour bénéficier de l'entière « liberté de circulation » et du droit de s’établir où le bon vouloir nous porte. Comme l’explique Zygmunt Bauman, les pauvres, eux, ne se voient offrir que deux non-libertés : celle de l’errance contrainte ou celle de la sédentarité forcée.
Si l’on a coutume de considérer le libéralisme politique et culturel comme un tropisme « de gauche » et son versant économique comme l’apanage de « la droite », Jean-Claude Michéa a montré la congruence entre les deux. Alors qu’ils ne sont que les deux faces d’une même médaille, le développement du premier a créé les conditions de légitimation et l’environnement intellectuel propice au déploiement du second.
Ainsi, les deux sont si bien intriqués qu’une fraction non négligeable de la gauche a fini par faire sien, comme s’il s’imposait d’évidence, le libéralisme économique. Tel est le cas depuis que fut ouverte la désormais très longue « parenthèse libérale » de 1983. Or, si l’on a espéré un moment la voir se refermer avec François Hollande, qui fit de « la finance » son « véritable adversaire » le temps d’une campagne, il devient difficile de ne pas céder à la désillusion après la ratification du Pacte budgétaire européen « Merkozy » et, surtout, après l’épisode de Florange.
Mais, si la gauche refuse de pratiquer une politique économique plus juste, il lui est impossible, au moins dans le discours, de convenir qu’elle a renoncé à défendre l’égalité. Aussi trouve-t-elle mille subterfuges, qui, grâce à cette cohérence d’ensemble du libéralisme qu’a montrée Michéa, se trouve en parfaite adéquation avec le goût pour l’invention continuelle de droits nouveaux.
Ainsi, cependant que les « libéraux économiques » abandonnent l'avenir aux bons soins du marché, le « libéraux culturels » – qui sont les mêmes – partent à l’assaut de droits individuels neufs. Mais – et c’est là qu’est le subterfuge – ils le font toujours « au nom de l’égalité ». Le mariage pour tous ? On le fera « au nom de l’égalité ». Le droit de vote des étrangers aux élections locales ? On l’envisage « au nom de l’égalité ». Quelque réforme sociétale que l’on projette, on la baptise du « nom de l’égalité ». Mais de la seule égalité des droits, bien sûr. Car qui songe encore à lutter pour l’égalité des conditions ? Voire, plus modestement, pour l’égalité des chances ?
Mais l’égalité des droits bénéficie surtout à ceux qui disposent des possibilités matérielles d’exercer lesdits droits. D’où l’immense malaise que l’on ressent à l’énonciation de leur véritable projet par des militants des « droits-pour-tous-tout-le-temps » lorsqu’ils cessent de s’embarrasser du procédé rhétorique consistant à convoquer « l’égalité » à chaque fin de phrase pour rappeler qu’ils sont de gauche. Car leur projet, finalement, est de faire en sorte que tout s’achète. Il n’est qu’à lire, rapportée par Le Figaro, cette phrase sidérante du copropriétaire du Monde, Pierre Bergé. Lors de la manifestation en faveur du « mariage pour tous » dimanche dernier, le président de Sidaction a en effet affirmé: « nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA (procréation médicalement assistée), la GPA (gestation pour autrui) ou l'adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant ».
C’est vrai : quelle différence, tant qu’il y aura de l’offre d’un côté, de la demande de l’autre ? Puisque certains vendent leur force de travail, pourquoi d’autres ne vendraient-il pas leur corps ? Pourquoi ne pas se féliciter, dans un même élan, des mérites de la pornographie, puisqu'elle consiste, pour des ouvriers spécialisés, à produire du sexe en série qu’ils écoulent sur le marché ? Pourquoi ne pas accepter également – après tout, chacun est libre de le faire ou pas – que d’aucuns se départissent de quelques-uns de leurs organes pour les vendre au détail ?
Sauf que, dans le monde décrit par Marx, ce sont en général les dominés qui vendent leur force de travail à la classe dominante. De même, dans le monde rêvé par Pierre Bergé, ce sont seront les pauvres qui vendront les potentialités de leur anatomie, et les riches qui les achèteront. Sorti d'un monde imaginaire et merveilleux, on envisage mal une grande bourgeoise choisir de « gester » pour autrui, bénévolement, au profit de sa femme de ménage…
La liste des droits individuels nouveaux à mettre en œuvre étant potentiellement infinie il est presque inévitable, si cela doit devenir l'unique prise de la gauche sur la marche du monde, que ces droits se multiplient. Mais jusqu’où ? Jusqu’à quel seuil peut-on accepter que la chère liberté du petit nombre devienne celle d’arracher – mais légalement – le consentement de ses semblables ?
A défaut de pouvoir répondre à cette question, sans doute faut-il prendre en compte, quelque droit qu’on accorde, qu’on n’est jamais authentiquement libre d’accepter ou de refuser ce que la loi autorise qu’autant qu’on en a les moyens. D’où l’urgence à cesser de vouloir sans cesse remplacer les luttes économiques et sociales par des combats sociétaux, fussent-ils menés… « au nom de l’égalité ».

Lire et relire sur l'arène nue :
Hollande et le mariage gay : la carte et le territoire  CLICK
Pascal Lamy, bientôt journaliste au Monde ?  CLACK
Comment Jean-Vincent Placé est devenu marxiste-léniniste ? CLOCK
 

23 commentaires:

  1. "le dicktat des communautés et des ordres, l’oppression des appartenances"

    En tout cas :
    - en tant que fonctionnaire vous bénéficiez d'un statut qui vous protège et qui est proche de cette notion d'ordre (un agitateur comme Bourdieu parlait d'ailleurs de noblesse d'Etat).
    - vous avez un revenu supérieur à la moyenne des revenus des Français, donc le combat pour l'égalité va vous le réduire.
    - vous avez un revenu bien supérieur au revenu moyen de l'humanité, donc ajouter la fin de "l'oppression des appartenances" avec l'égalité 'réelle' va vous mettre sur la paille ;
    - et vous avez un niveau de vie supérieur à celui d'il y a 50, comme la plupart des français ; et ce n'est certes pas grâce aux sempiternels protestataires, la hausse s'étant d'ailleurs parfois faite à l'insu de leur plein gré.

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    1. Oh putaigne (comme disait Desproges) tout ça ? Mais je trrrremble !

      Et sinon, vous qui avez l'air d'en savoir long sur mon compte, auriez-vous l'amabilité de bien vouloir mettre en ligne mes mensurations (dont je suis hyper fière mais dont je n'ose exciper moi-même.

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    2. Il vous suffit de citer Desproges (Oh Putaing, c'est le cancer) pour immédiatement trouver grâce à mes yeux. Je me fiche de vos mensurations et l'article est excellent. Pierre

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    3. Bonne réponse pleine d'humour ! Bravo !

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  2. "On envisage mal une grande bourgeoise choisir de "gester" pour autrui , bénévolement, pour sa femme de ménage".
    On envisage fort bien, en revanche, l'émergence du métier de "gestatrice",au départ clandestin, puis qu'il faudra réglementer comme la prostitution dès lors qu'il sera "entré dans les mœurs" pour suivre "le vent de l'histoire" comme on dit. Un palliatif au chômage de la population féminine pauvre, peu éduquée.On attend les féministes au tournant.
    Excellent article, merci.

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    1. Les femmninistes d'abord sont la pluspart contre la GPA sauf Mme Badinter. Si non en Angleterre ou la GPA a été legalisée dans les anées '80 cela se passe comme ça? Des amies, des soeurs qui portent un enfant pour l'autre c'est forcement à proscrire? De toute façon ça se passera à l'étranger...
      http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121219.OBS2992/elisabeth-badinter-veut-legaliser-la-gestation-pour-autrui.html

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  3. Merci pour cette excellente analyse. J'ai toujours grand plaisir à vous lire. Continuez !

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  4. J'aurais deux questions :
    Pourquoi faut-il "égaliser les conditions"?
    Jusqu'où faut-il "égaliser les conditions"?
    Les deux ne sont pas clairs pour moi.

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  5. Chère Coralie,

    A propos de Pierre Bergé, je suppose que la fameuse citation du Sapeur Camembert s'impose: une fois les bornes franchies, il n'y a plus de limites!
    D'autant que la GPA existe aux Etats-Unis, et que certains couples masculins français aisés y ont déjà recours.
    Pour les partisans LGBT, tout ça, avec la PMA en Belgique pour les lesbiennes, est peut-être cacher (ou halal) mais ça reste illégal en France! Dès lors, ceux qui militent pour légaliser ces pratiques contraires à la bioéthique française, donnent une médaille à ceux qui contournent la loi! Ce sont pourtant les mêmes qui vouent aux gémonies un Depardieu qui ne fait qu'exercer son droit individuel le plus strict, à savoir se tirer ailleurs avec ses sous! Dans les deux cas, ils ont une conception très élastique des libertés individuelles...

    Sinon, très bon texte, comme d'habitude! Quelle plume :-)!

    CVT

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  6. L'addition légale et scientifique de la confusion des genres contenue dans le projet de mariage pour tous et de la disponibilité du corps humain au commerce marchand contenue dans la GPA ouvre la porte légale et scientifique au clonage.

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  7. Le PS à défaut de faire une politique de Gauche, en laquelle il ne croit pas avec raison, et en en faisant une mauvaise de Droite se contente de faire du sociétal catégoriel qu'il estampille "juste".
    Car de cela le PS en est convaincu, il a le monopole de la "justice", ou plutôt celui d'une charité bien ordonnée qui commence par les siens.

    PS : Pour les mensuration d'aucuns fantasmeront sur un 90-60-90, d'autres sur du 60-90-60, question de point de vue.

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  8. Vous semblez faire des réserves sur ce que vous appelez "les droits individuels nouveaux à mettre en oeuvre". Vous ne nous dites pas pourquoi il faudrait les limiter : parce qu'ils sont "infinis" ? N'avez-vous pas peur de passer pour liberticide ? Au moins, la société américaine, à laquelle on peut reprocher beaucoup de choses, essaie de répondre matériellement à cette question, à cette nécessité, par sa règle de droit, c'est-à-dire surtout par le juridique. Il y a des excès qui compliquent tout, certes, mais au moins là existe une tentative de "respecter" l'homme - et la femme. Votre discours, chère Coralie Delaume est un peu réactionnaire à mon goût. On ne vit qu'une fois. Il faut oser ! Le pré carré européen est sur le sujet un peu rabougri ; vous lui emboitez le pas, et je suis déçu comme à chaque fois que je lis un esprit brillant qui essaie d'avancer une réflexion globale. Mais qui en réalité, par frilosité, a choisi de faire machine arrière. Vous citez Tocqueville quelque part : voilà un maître dont vous devriez prendre de la graine - comme moi... Maintenant, je redeviens muet.

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  9. Quant à moi je fais dans la caricature ici : http://goo.gl/95OLH

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  10. Comme vous n'avez pas répondu à mes deux questions - distraction sans doute - je me permets de les reposer.
    Pourquoi faut-il "égaliser les conditions"?
    Jusqu'où faut-il "égaliser les conditions"?

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    1. Pardonnez-moi mais je suis au boulot.
      Je ne pense pas qu'il faille niveler, mais qu'il faut modifier la répartition de la richesse entre le capital et le travail.
      Il faut lire les penseurs qui ont traité de ces questions. Tenter John Rawls.
      Moi, là, je vends ma force de travail pour gagner mon pain. Bonne journée.

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  11. Bien. En me renvoyant à Rawls (que j’ai lu, cela dit en passant) plutôt qu’à ce que vous avez écrit, vous me confirmez qu’il n’y a rien dans votre article qui réponde à mes questions.
    Vous me confirmez également que vous ne pouvez pas m’exposer en quelques phrases au moins dans quelle direction on pourrait trouver un fondement rationnel à vos positions.
    J’entends fort bien que vous devez gagner votre vie. Nous en sommes tous là. J’entends également que vous n’avez pas nécessairement envie de discuter avec tous les commentateurs qui se présentent. C’est bien normal.
    Mais enfin, du temps vous en avez pour rédiger vos longs billets, billets dans lesquels vous prenez position sur des questions polémiques, et comme vous laissez les commentaires ouverts vous devez bien vous attendre à ce que certains lecteurs viennent vous demander des explications au sujet de certaines de vos affirmations.
    Si vous bottez systématiquement en touche lorsque ces demandes se font trop pressantes (et je ne pense pas qu’à moi, bien sûr), il sera difficile de ne pas conclure que c’est en réalité faute de pouvoir argumenter et non faute de temps que vous le faites.

    Pour terminer cet « échange » je vais donc résumer ce qui me parait être la position difficile dans laquelle vous vous trouvez (Et quand je dis « vous » je ne pense pas seulement à vous en particulier mais à tous ceux qui, comme vous, cherchent à réorienter la gauche vers « les luttes économiques et sociales »). Vous en ferez ce que vous voudrez.
    Votre point de départ, c’est l’égalité. Vous voudriez « plus d’égalité ». Mais, à la différence de la gauche « libérale » à laquelle vous vous opposez, vous préféreriez que cette égalité soit avant tout économique, une « égalité des conditions de vie ». Seulement, vous ne pouvez pas justifier rationnellement vos préférences. Pourquoi faudrait-il plus d’égalité ? Pourquoi cette égalité devrait-elle se concentrer sur « l’égalité des conditions de vie » ? Jusqu’où faut-il pousser cette recherche de l’égalité ? C’est un mystère. Par conséquent vous n’avez rien de sérieux à opposer à ceux qui voudraient sans cesse plus de « droits » au nom de l’égalité, juste des considérations tactiques (« ce n’est pas le moment », « ce n’est pas ce que veut le peuple », « il faut des moyens pour exercer ses droits » etc.) ou des noms d’oiseaux (« vilain libéral ! »). Ce qui est manifestement très insuffisant.
    On ne peut pas battre quelque chose avec rien.

    Bonne soirée.

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    1. Je vous ai rapidement répondu sur l'égalité, qui ne signifie pas, à mes yeux, l'uniformité. Je vous ai parlé de rééquilibrage entre les revenus du capital et ceux du travail. Vous me demandez "pourquoi ?". Permettez-moi de vous répondre "pourquoi pas ?"

      Il ne me paraît pas tout à fait normal, par exemple, que certains se tuent (littéralement, physiquement) à la tâche pour la moitié d'un SMIC pendant que d'autres vont planquer leur fortune en Belgique.

      Certes, il y en a qui ont fait plus d'études que d'autres. Pur hasard souvent : ils sont nés du bon côté. Je sais de quoi je parle : je fais partie de ces chanceux. Certes, certains ont du talent, plus que les autres. Mais ce n'est pas l'existence d'écarts qui me gène - je pense qu'il faut récompenser le mérite - c'est leur ampleur, qui est saisissante (et de plus en plus).

      Quant à ma non-réponse aux commentaires, vous en avez compris vous-même la raison. J'écris des billets, parfois longs. Cela me prend du temps et de l'énergie. Je n'ai pas envie, ensuite, d'en assurer systématiquement le service après-vente. Je le fais quand j'ai le temps, sinon, je ne le fais pas.

      Après, je mets le contenu de ce blog à disposition gratuitement (c'est un peu le principe du blog) alors même qu'il est le fruit de mon travail. Ca me semble suffisant. Ceux qui n'aiment pas peuvent passer leur chemin.

      Les commentaires sont aussi ouverts pour que les gens discutent entre eux.

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    2. Permettez-moi de vous répondre "pourquoi pas ?"

      Je suis sûr que vous savez vous-même que vous ne pouvez pas vous contenter de ce genre de réponse.
      C'est vous qui voulez bouleverser des situations acquises, limiter la propriété ou la liberté pour établir plus d'égalité (car c'est évidemment ce que signifiera en pratique votre recherche de l'égalisation des conditions). Donc la charge de la preuve est entièrement de votre côté.
      De même en ce qui concerne "l'ampleur des écarts". Il vous faut des raisons. A moins que vous ne prétendiez ériger votre sensibilité personnelle en mesure de toutes choses.

      Par conséquent je maintiens absolument tout ce que j'ai dit.
      Mais j'ai bien compris que vous ne souhaitiez pas argumenter plus avant, donc je m'arrête là.

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    3. @ Aristide
      En effet le gros problème de la "gauche populaire" c'est qu'elle n'a rien de sérieux à proposer. Si c'était le cas tout le monde s'intéresserait à ses débats. Or pour l'instant on eu droit à la déchéance de la nationalité aux exilés fiscaux (à croire que partir dans un autre pays et plus grave que tuer un policier), ou aux nationalisations.

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  12. Il me semble qu'en refusant de définir l'égalité par l'uniformité et en parlant de "rééquilibrage", Coralie Delaume faisait le vœu de plus de JUSTICE. C'est ce qu'a oublié la gauche, précisément, en falsifiant le mot inégalité, en faisant un synonyme de similitude ( similitude des conditions sociales, utopie mortifère) donc d'uniformité. Je ne suis ni de gauche ni de droite parce que les idéologies des partis politiques européens actuels, de gauche comme de droite, sont fondées uniquement sur l'économie. C'est ce qui arrive quand on adopte une conception de la laïcité qui exclut toute référence à la religion et à la philosophie, fondatrices de notre civilisation, pour l'Europe, la civilisation judéo-chrétienne. On ne s'en sortira pas qu'avec l'économie qui ne propose qu'une alternative, étatisme/libéralisme.C'est Simone Weil qu'il faut lire, en particulier "L'enracinement". La trilogie (ou trinité) liberté, égalité, fraternité débouche sur des apories si on n'envisage pas qu'elle est fondée sur la notion de justice. La droite privilégie la liberté du libéralisme, la gauche, une égalité uniformité, les 2 sont incompatibles sauf à les fonder sur la notion de justice.

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  13. Il me semble qu'on fait actuellement de ceux qui partent en Belgique des boucs émissaires faciles, pour se donner bonne conscience : si tout va mal, la crise, etc., c'est leur faute. Alors qu'en réalité c'est la faute de l'Etat, des dirigeants politiques qui n'imaginent aucune solution et ne décident aucune politique qui nous sortirait du merdier. Les Depardieu sont des personnes privés, qui ne doivent rien à quiconque, qui n'ont pas été élus, qui n'ont pas fait de vaines promesses. Ils ont simplement le tort d'être doués. Le socialisme, c'est la haine du talent, c'est la médiocrité imposée à tous par des médiocres. Le monde devient triste et ennuyeux. Il n'y a pas d'égalité qui vaille : ou plutôt si, l'égalité c'est la liberté, le libre arbitre. Il faudrait avoir une âme d'esclave pour se laisser dicter sa conduite par Hollande, Ayrault, et les médias infâmes qui leur emboitent le pas. Pensons-y en ce soir de Noël, paradoxalement, où le malheur suprême s'est incarné dans un tout petit enfant né dans une crèche au milieu des animaux. La pauvreté règne sur cet univers du désastre. Un seul espoir ? - Une parole juste.

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  14. @ Coralie Delaume
    Mis à part le fait que ce n'est pas parce que la France interdit la GPA que les couples qui veulent y avoir recours ne le feront pas, et parfois en Inde ou Ukraine ou toutes les dérives sont possibles, l'Angleterre a legalisé la GPA depuis les années '80. Est-ce que vous avez constaté une telle dérive? ça vous arrive de temps en temps de voir si vos théories collent avec la réalité?
    Si non pour le reste le mariage homo était une éngagement de François Hollande, votre gauche n'a pas fait le poids pour l'élections de Hollande d'ailleurs vous même vous avez fait toute la campagne en faisant de l'antisarkozysme. Assumez votre vote et les conséquences qui vont avec.

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  15. Excellent article que l'on pourra, pendant bien longtemps, porter à votre discrédit et pour cause!

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