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jeudi 26 juin 2014

Radio : à quoi ont servi les élections européennes ?



C'était le titre d'une émission (Du grain à moudre) qui avait lieu mardi soir sur France culture, et où nous causâmes un brin. Pour écouter, c'est ici : CLICK CLICK

8 commentaires:

  1. J'abandonne l'écoute de ce débat qui m'agace profondément.
    Ces commentateurs n'ont aucune notion de ce qu'est la démocratie et de la manière dont elle fonctionne. Dans une démocratie, c'est le chef d'Etat qui décide du nom de la personne qui dirigera le gouvernement, en fonction des forces en présence et du message envoyé par les électeurs. Or, le message envoyé ici n'est pas "nous voulons Juncker". Au contraire. Le message envoyé est très clair. Il est l'addition des abstentionnistes qui ont été extrêmement nombreux, notamment à l'Est, des eurosceptiques qui ont pris une place forte dans toutes les périphéries et de tous ceux qui ont dénoncé "l'Europe de droite", à la tête desquels on trouve les socialistes de Mr Schulz qui n'ont eu d'autre idée que de retourner leur veste à l'issu du scrutin.

    Le message envoyé est donc simple à entendre, il est "nous voulons une autre Europe". Le fait de choisir l'archétype de l'ancienne UE est un contresens politique, ce que David Cameron a bien compris.

    Ce à quoi nous avons assisté s'appelle un un "coup de force". Il se résume au fait que quelques apparatchiks se sont distribués les postes avant les élections et ont défini une procédure qui n'existe dans aucun traité pour garantir ces postes après celles-ci. Les électeurs se sont fait littéralement "voler leur vote".

    On notera que les trois apparatchiks qui ont fait le coup sont tous issus de la même région et ont garanti ainsi le pouvoir du centre (le triangle Bruxelles, Francfort, Berlin) sur les périphéries. Le centre européen qui cumule déjà la richesse, les lieux de commandement, les grandes interfaces de transport a donc capté le pouvoir pour son seul profit et CONTRE le reste de l'Europe. Si l'UE avait encore quelque crédit, celui-ci est épuisé.

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  2. @Coralie Delaume,
    mais qu'êtes vous allée faire dans ce panier de crabes? J'ai laissé tomber au bout de 30 minutes...
    Vos contradicteurs agissent comme si l'UE était déjà advenue en tant que nation, pour affirmer ensuite qu'il faut que les Français abandonnent leur culture politique propre, celle d'affrontement civilisé entre intérêts contradictoires, pour entrer dans l'ère du consensus et des coalitions, et ce, afin de créer...Une vie politique européenne qui fasse advenir une nation européenne! C'est Pangloss dans "Candide ou l'optimisme" de Voltaire!
    Il y aurait trop à dire de vos contradicteurs: ils ne savent même plus ce qu'est un régime démocratique! Pour avoir vécu en Belgique, je peux vous dire que ce qu'on propose à l'échelle européenne, c'est grosso-modo le système politique belge: une catastrophe! Il est d'une illisibilité rare, et surtout, du fait des coalitions, il fabrique de l'irresponsabilité quand à celui qui doit assumer les décisions politiques qui sont prises: c'est la IVè République à la puissance 10! La meilleure preuve que le système politique belge marche plus depuis 2007, c'est l'explosion du nombre de jours de vacances entre la formation de deux gouvernements: il a fallu un an et demi pour former le gouvernement d'Elio Di Rupo, l'actuel premier ministre. Et le pire, c'est qu'après les élections générales du mois dernier, il va falloir en former un nouveau, avec en position de force, des séparatistes en Flandre, et au sud du pays, des socialistes!
    Et ce type de culture politique que les européistes prétendent imposer aux Français?
    Pour moi, toutes ces considérations européistes sont clairement contraires à l'histoire de notre pays. Pour ainsi dire, je les trouve même anti-françaises, et il est normale que les Français la refusent, car contrairement à notre système politique, l'organisation de la vie politique n'est pas une émanation du peuple. N'oublions pas que contrairement à la majorité des pays en Europe, la république et la démocratie ont été conquises PAR LE PEUPLE (trois révolutions et cinq républiques en atteste...) et non octroyées par une oligarchie, comme ce fut le cas par ailleurs en Belgique ou en Allemagne...

    CVT

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    1. Évidemment je suis d'accord avec vous. Mais je ne suis pas sûre qu'il faille refuser d'aller porter la contradiction dans ce type de forum. On ne peut pas débattre qu'avec des gens avec lesquels ont est d'accord... Bon après c'est vrai que ce n'était pas très équilibré

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    2. @Coralie Delaume,
      [On ne peut pas débattre qu'avec des gens avec lesquels ont est d'accord... Bon après c'est vrai que ce n'était pas très équilibré]
      C'est pourtant bien ce que font les européistes à longueur de temps!
      C'est de la propagande à longueur de journée. Tout ça me rajeunit, ça me rappelle ce que les dissidents ex-soviétiques racontaient des régimes communistes...

      CVT

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  3. Denis Monod-Broca29 juin 2014 à 08:27

    Y en a un qui dit, comme à chaque fois, ça rate jamais : "ce qu'il faut, c'est mieux expliquer aux gens ce qu'est l'Europe";
    A chaque fois les bras m'en tombent. "Ils" nous prennent vraiment pour des crétins doublés d'ignorants, juste bons à être (ré)éduqués...
    Mais au fond, il faudrait les prendre au mot : "oui, c'est ça expliquez-le nous, l'Europe qu'est-ce que c'est ? D'accord, chiche, dites-le nous une fois pour toutes, l'Europe c'est quoi ?"
    Comme tous veulent une "autre Europe", ça devrait faire une joyeuse cacophonie...

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  4. Denis Monod-Broca14 août 2014 à 01:20

    Seau troué

    La croissance française est nulle au 2ème trimestre.
    Il n'est pas facile de remplir un seau dont les parois sont trouées. Et cela devient impossible si les trous sont de plus en plus nombreux et de plus en plus grands vers le haut du seau.
    Politique de la demande : les importations augmentent, au détriment de l’activité en France, déficit commercial, déficit de l’Etat et dette augmentent...
    Politique d'austérité : les rentrées fiscales baissent, chômage, déficit et dette augmentent…
    Politique de l'offre : le déficit augmente sans que la relance soit suffisante, d'autant que nos voisins font la même chose, pouvoir d'achat et rentrées fiscales baissent, déficit et dette augmentent...
    Etc…
    Dans tous les cas, la situation empire. Et à chaque mauvaise nouvelle les pouvoirs publics font assaut d’habileté sémantique et de casuisme communicationnel pour, croient-ils, nous convaincre du bien-fondé de leurs décisions.
    Et si nous nous décidions à boucher les trous de l'économie française ?...
    Les moyens de colmatage sont connus : retour au franc, dévaluation, contrôle des changes, protections douanières, restructuration partielle de la dette.
    Nous ne pouvons tout de même pas remplir sans fin un seau troué !... A quoi bon, dans quel but, pour le bénéfice de qui ?
    Sachons voir les choses telles qu’elles sont, sans œillères idéologiques, et en tirer les conséquences.

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