Il semble qu'il y ait la bonne Grèce et la mauvaise Grèce. Mais c'est selon les opinions de chacun. En tout cas, il y a des Grecs qui, manifestement, soit profitent bien de l'euro, soit ne sont pas très impactés par l'austérité. Ils manifestent pour le oui. Et il y a ceux qui n'ont plus grand-chose à perdre. Ils manifestent pour le non.
et c'est vous qui déterminez qui est un bon Grec ....le stalinisme n'est pas loin ...que connaissez vous de la Grèce SIRIZA ne se préoccupe que de son électorat comme tout bon parti Grec
Que va-t-il se passer ? Nous sommes hors de toute institution. C’est désormais patent. Il y a bien l’UE, la BCE, le FMI… mais l’eurogroupe n’est pas une institution. Jeroen Dijsselbloem son chef l’a dit sans ambages il y a quelques jours : l’eurogroupe est une instance informelle. Il s’est appuyé sur cette affirmation pour dire que la Grèce n’en avait pas été exclue, bien qu’il se soit réuni sans elle, puisqu'on ne saurait être exclu d’une institution qui n’a pas d’existence. L’eurogroupe, qui « négocie » avec la Grèce, est donc juste un groupe. Un groupe, rien d’autre. Autrement dit une bande, une meute, une tribu. Nous sommes hors tout cadre institutionnel. Nous sommes revenus aux temps anciens d’avant les institutions, aux temps anciens des rapports de force et des rituels sacrificiels. Dans une situation troublée, au milieu de terribles tensions, après des années de crise, le spectacle est bel et bien celui-ci : un huis-clos entre les 19 membres d’un groupe, 18 d’entre eux ayant pris pour cible la 19ème. Elle, est coupable. Elle doit être punie, sacrifiée s'il le faut. Eux, les 18, sont sûrs de leur fait, ils ont le droit pour eux, au moins en sont-ils tous intimement convaincus. Il ne faudrait cependant pas qu’on puisse leur reprocher ce qu’ils font, ni que les proches de la victime soient tentés de la venger. Sacrifier, oui, mais sans être accusé soi-même et sans se salir les mains. La lapidation a cette vertu : personne ne touche la victime et on ne sait pas qui a lancé la pierre mortelle. En guise de pierres, ils jettent des "réformes". Aucune ne tue. Toutes affaiblissent petit à petit la victime. Ils s’encouragent les uns les autres par toutes sortes de cris et d’accusations. Leurs coups, comme il se doit, sont accompagnés de crachats et d'injures : corrompue ! paresseuse ! fraudeuse ! incapable ! tu n’as que ce que tu mérites !... Le supplice dure depuis 5 ans ! La coupable a encore des soubresauts. Elle se débat. Elle veut vivre. Dans un sursaut de désespoir elle a donné la victoire à Syriza. Les 18 sont embarrassés. Ils s’efforcent de plus belle d’obtenir son accord, ils voudraient, pour se dédouaner définitivement, qu’elle-même approuve le châtiment qu’elle subit. Ils ne cèdent pas. L’action commune soude le groupe, maintient la paix entre ses membres, les fait communier dans la même animosité à l'égard de l'indigne coupable. Que peut celle qui est seule face à 18 ? Ils trouveront toujours un expédient pour la contraindre. Ils sont trop nombreux, trop forts, trop aidés par de trop nombreux complices, et ils ne reculent devant rien. Elle vient d’avoir un autre sursaut désespéré : le recours au peuple par référendum. Pris par surprise, les 18 affichent tout leur mépris pour une telle décision. Ils ne sont pas disposés à se laisser fléchir. Ils cherchent à la paralyser, lui jette à la tête de nouvelles réformes... Il faudrait, pour que la Grèce s’en sorte, pour qu’elle ait la vie sauve en tant que nation souveraine, que l’un au moins des 18 entende la voix qui dit : « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre… ». S’il l’entendait, il se retirerait ? S’il se retirait, les autres le suivraient… Pourquoi la France ne l’entend-elle pas !?... Pourquoi la France, qui se veut le défenseur des faibles, le défenseur du droit, le défenseur de la liberté, ne l’entend-elle pas !?... Honte sur nous, qui sommes aveugles et sourds !
Bonjour, quelqu’un peut-il éclairer ma lanterne sur le dispositif des comptes target 2, et l’impact sur tout le business en Grèce dès lundi.
La BCE a suspendu l’accès à ses comptes, en même temps qu’elle n’augmentait pas les ELA ; les entreprises ont été étranglées pendant une semaine, juste celle avant le référendum...
Voir l’article de Sapir " Crises et dévoilement "
https://russeurope.hypotheses.org/4...
D’autre part, dans cet autre article, de Jean Claude Werrebrouk ( trouvé sur le site de Coralie Delaume )
http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015...
le problème des comptes target 2 est traité ; il apparait que la BCE est prise au piège de ce système ( mais pas que ...)
" Sans doute pourrions-nous dire que la Banque centrale de Grèce serait encore redevable des sommes figurant sur les comptes TARGET 2 de la BCE, probablement plus de 100 milliards d’euros soit plus de la moitié du PIB grec. Mais précisément la fin de l’euro pour la Grèce serait aussi un défaut sur TARGET 2 derrière lesquels se cachent des créanciers privés notamment des banquiers allemands.
Au total, l’introduction des créanciers privés dans la question de la sortie de la Grèce de la zone euro ne peut en aucune façon être négligée. Ces créances privées seront sans doute une force de déstabilisation importante qui s’ajoutera aux autres. Mais il y a beaucoup plus sérieux...
"Par contre, il est vrai que le compte grec TARGET 2 viendra « manger » le capital de la BCE, donc le capital des banques centrales et au-delà devrait logiquement imposer une recapitalisation généralisée par les contribuables européens et tout spécialement allemands.
Dans un tel contexte, les dettes du sud désormais « irradiées » emporteront très probablement l’ensemble des soldes TARGET et il est peu pensable que l’ordo-libéralisme qui présidait à l’architecture générale de l’euro-système puisse tenir : Espagnols, Portugais, Italiens, etc. rejoindront bien vite le camp de Syriza.
On comprend par conséquent que la BCE, devant une telle perspective, fait tout pour éviter la catastrophe : continuer à financer la fuite grecque… qui devient presque supportable pour la Grèce… et permet dans un même geste le « mirage » du sérieux de TARGET 2."
Comment, si les risques sont ceux exposés, la BCE a pu mettre le doigt dans l’engrenage ?
Je souhaite vous remercier pour l'excellent entretien que vous avez donné à Figarovox. Je l'ai envoyé à ma famille en Grèce pour l'inciter à voter non au referendum. J'attends avec impatience votre prochain billet sur ce sujet.
Mardi 30 juin, vers 13 heures 15 :
RépondreSupprimerALERTE - Grèce : Varoufakis confirme que la Grèce ne paiera pas mardi son échéance de 1,5 milliard d'euros au FMI.
http://www.romandie.com/news/ALERTE--Grece--Varoufakis-confirme-que-la-Grece-ne-paiera-pas-mardi-son-/607694.rom
Bon, la Grèce se déclare en défaut de paiement.
La Grèce, c'est fait.
Après, ce sera le tour de l'Italie.
Et qui est l'auteur de ce billet ?
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerC'est moi-même bien sûr. Je ne me serais pas permise de prendre le texte de quelqu'un d'autre sans le citer....
C'est pas notre Sarko national qui aurait pris un tel risque.....
RépondreSupprimerCe type a du souffle, bravo.
RépondreSupprimerIl semble qu'il y ait la bonne Grèce et la mauvaise Grèce. Mais c'est selon les opinions de chacun. En tout cas, il y a des Grecs qui, manifestement, soit profitent bien de l'euro, soit ne sont pas très impactés par l'austérité. Ils manifestent pour le oui. Et il y a ceux qui n'ont plus grand-chose à perdre. Ils manifestent pour le non.
RépondreSupprimeret c'est vous qui déterminez qui est un bon Grec ....le stalinisme n'est pas loin ...que connaissez vous de la Grèce SIRIZA ne se préoccupe que de son électorat comme tout bon parti Grec
RépondreSupprimerOui, le stalinisme est à nos portes. Le nazisme aussi. Sans parler des plaies d'Égypte. Chaque jour on risque sa peau.
SupprimerDe la femme adultère à la nation corrompue
RépondreSupprimerQue va-t-il se passer ?
Nous sommes hors de toute institution. C’est désormais patent.
Il y a bien l’UE, la BCE, le FMI… mais l’eurogroupe n’est pas une institution. Jeroen Dijsselbloem son chef l’a dit sans ambages il y a quelques jours : l’eurogroupe est une instance informelle. Il s’est appuyé sur cette affirmation pour dire que la Grèce n’en avait pas été exclue, bien qu’il se soit réuni sans elle, puisqu'on ne saurait être exclu d’une institution qui n’a pas d’existence.
L’eurogroupe, qui « négocie » avec la Grèce, est donc juste un groupe. Un groupe, rien d’autre. Autrement dit une bande, une meute, une tribu. Nous sommes hors tout cadre institutionnel. Nous sommes revenus aux temps anciens d’avant les institutions, aux temps anciens des rapports de force et des rituels sacrificiels.
Dans une situation troublée, au milieu de terribles tensions, après des années de crise, le spectacle est bel et bien celui-ci : un huis-clos entre les 19 membres d’un groupe, 18 d’entre eux ayant pris pour cible la 19ème.
Elle, est coupable. Elle doit être punie, sacrifiée s'il le faut.
Eux, les 18, sont sûrs de leur fait, ils ont le droit pour eux, au moins en sont-ils tous intimement convaincus. Il ne faudrait cependant pas qu’on puisse leur reprocher ce qu’ils font, ni que les proches de la victime soient tentés de la venger. Sacrifier, oui, mais sans être accusé soi-même et sans se salir les mains. La lapidation a cette vertu : personne ne touche la victime et on ne sait pas qui a lancé la pierre mortelle. En guise de pierres, ils jettent des "réformes". Aucune ne tue. Toutes affaiblissent petit à petit la victime. Ils s’encouragent les uns les autres par toutes sortes de cris et d’accusations. Leurs coups, comme il se doit, sont accompagnés de crachats et d'injures : corrompue ! paresseuse ! fraudeuse ! incapable ! tu n’as que ce que tu mérites !... Le supplice dure depuis 5 ans ! La coupable a encore des soubresauts. Elle se débat. Elle veut vivre. Dans un sursaut de désespoir elle a donné la victoire à Syriza. Les 18 sont embarrassés. Ils s’efforcent de plus belle d’obtenir son accord, ils voudraient, pour se dédouaner définitivement, qu’elle-même approuve le châtiment qu’elle subit. Ils ne cèdent pas. L’action commune soude le groupe, maintient la paix entre ses membres, les fait communier dans la même animosité à l'égard de l'indigne coupable. Que peut celle qui est seule face à 18 ? Ils trouveront toujours un expédient pour la contraindre. Ils sont trop nombreux, trop forts, trop aidés par de trop nombreux complices, et ils ne reculent devant rien. Elle vient d’avoir un autre sursaut désespéré : le recours au peuple par référendum. Pris par surprise, les 18 affichent tout leur mépris pour une telle décision. Ils ne sont pas disposés à se laisser fléchir. Ils cherchent à la paralyser, lui jette à la tête de nouvelles réformes...
Il faudrait, pour que la Grèce s’en sorte, pour qu’elle ait la vie sauve en tant que nation souveraine, que l’un au moins des 18 entende la voix qui dit : « que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre… ». S’il l’entendait, il se retirerait ? S’il se retirait, les autres le suivraient…
Pourquoi la France ne l’entend-elle pas !?... Pourquoi la France, qui se veut le défenseur des faibles, le défenseur du droit, le défenseur de la liberté, ne l’entend-elle pas !?... Honte sur nous, qui sommes aveugles et sourds !
Et si le fmi ne demandait , que les sommes qui ont été utilisé honnaitement et non pas par les anciens qui étaient en place
RépondreSupprimerIl était une p'tite monnaie,
RépondreSupprimerQui n'avait ja-ja-jamais existé. {x2}
Ohé ! Ohé !
Ohé ! Ohé ! Vasselots, Vasselots naviguent sur l'euro,
Ohé ! Ohé ! Vasselots, Vasselots naviguent sur l'euro.
Elle partit pour un long voyage, {x2}
Dans un monde mon-mon-mondi-a-lisé. {x2}
Au bout de quinze à seize années,
Les équilibres vin-vin-vinrent à manquer. / Ohé ! Ohé !
On tira à la courte-paille,
Pour savoir qui-qui-qui serait châtié. / Ohé ! Ohé !
Le sort tomba sur la plus vieille,
Qui n'avait ja-ja-jamais évolué.
/ Ohé ! Ohé !
On cherche alors à quelle sauce,
La pauvre Grèce-Grèce-Grèce sera mangé, / Ohé ! Ohé !
L'un voulait qu'on la mit aux fers,
L'autre voulait-lait-lait l'éliminer, / Ohé ! Ohé !
Pendant qu'ainsi l'on délibère,
Elle crie tout haut-haut-haut qu'elle ira voter. / Ohé ! Ohé !
Elle fait au ciel une prière
Interrogeant-geant-geant l'immensité, / Ohé ! Ohé !
Mais regardant l'Europe entière,
Elle vit des euros-ros-ros de tous côtés, /Ohé ! Ohé !
Oh ! Sainte Vierge ma patronne,
Cria la pau-pau-pauvre infortuné, / Ohé ! Ohé !
Si j'ai péché, vite pardonne,
Empêche-les-les de-de me manger, / Ohé ! Ohé !
Au même instant un grand miracle,
Pour la vieille fut-fut-fut réalisé, / Ohé ! Ohé !
Des bulletins non dans les urnes
Sautèrent par-par-par et par milliers, / Ohé ! Ohé !
Ils les prirent, ils les comptèrent,
La veille si cou-cou-coupable fut sauvée, / Ohé ! Ohé !
Si cette histoire vous amuse,
Nous allons la-la-la recommencer, / Ohé ! Ohé !
RépondreSupprimerBonjour, quelqu’un peut-il éclairer ma lanterne sur le dispositif des comptes target 2, et l’impact sur tout le business en Grèce dès lundi.
La BCE a suspendu l’accès à ses comptes, en même temps qu’elle n’augmentait pas les ELA ; les entreprises ont été étranglées pendant une semaine, juste celle avant le référendum...
Voir l’article de Sapir " Crises et dévoilement "
https://russeurope.hypotheses.org/4...
D’autre part, dans cet autre article, de Jean Claude Werrebrouk ( trouvé sur le site de Coralie Delaume )
http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015...
le problème des comptes target 2 est traité ; il apparait que la BCE est prise au piège de ce système ( mais pas que ...)
" Sans doute pourrions-nous dire que la Banque centrale de Grèce serait encore redevable des sommes figurant sur les comptes TARGET 2 de la BCE, probablement plus de 100 milliards d’euros soit plus de la moitié du PIB grec. Mais précisément la fin de l’euro pour la Grèce serait aussi un défaut sur TARGET 2 derrière lesquels se cachent des créanciers privés notamment des banquiers allemands.
Au total, l’introduction des créanciers privés dans la question de la sortie de la Grèce de la zone euro ne peut en aucune façon être négligée. Ces créances privées seront sans doute une force de déstabilisation importante qui s’ajoutera aux autres. Mais il y a beaucoup plus sérieux...
"Par contre, il est vrai que le compte grec TARGET 2 viendra « manger » le capital de la BCE, donc le capital des banques centrales et au-delà devrait logiquement imposer une recapitalisation généralisée par les contribuables européens et tout spécialement allemands.
Dans un tel contexte, les dettes du sud désormais « irradiées » emporteront très probablement l’ensemble des soldes TARGET et il est peu pensable que l’ordo-libéralisme qui présidait à l’architecture générale de l’euro-système puisse tenir : Espagnols, Portugais, Italiens, etc. rejoindront bien vite le camp de Syriza.
On comprend par conséquent que la BCE, devant une telle perspective, fait tout pour éviter la catastrophe : continuer à financer la fuite grecque… qui devient presque supportable pour la Grèce… et permet dans un même geste le « mirage » du sérieux de TARGET 2."
Comment, si les risques sont ceux exposés, la BCE a pu mettre le doigt dans l’engrenage ?
Vos avis ?
Merci par avance
Quelques éléments de réponses de Jean Michel Naulot, sur son blog de Mediapart, dans les commentaires du texte sur les Gracques.
SupprimerMerci infiniment Coralie Delaume, de m'avoir fait découvrir, Olivier Delorme, Gabriel Colletis, et Jean Claude Werrebrouk !
Bonjour,
RépondreSupprimerJe souhaite vous remercier pour l'excellent entretien que vous avez donné à Figarovox. Je l'ai envoyé à ma famille en Grèce pour l'inciter à voter non au referendum. J'attends avec impatience votre prochain billet sur ce sujet.
Merci mille fois. C'est vraiment un honneur. J'espère que votre famille se réjouit du résultat.
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