Juste quelques mots. Pour ce qui me concerne, je trouve cette Une un peu tiède. J'aurais préféré un truc du genre : " Les charlatans qui s'allient avec les populistes qui s'allient avec les nationalistes qui s'allient avec les protectionnistes qui s'allient avec les rouges-bruns qui s'allient avec les Arabes qui s'allient avec les musulmans qui s'allient avec les fonctionnaires qui s'allient avec les assistés qui s'allient avec Poutine pour détruire L'Europe - un combat historique".
Sinon, j'ai un ami qui s'interrogeait assez judicieusement sur un réseau social ce matin. Dans la mesure où Le Point défend désormais les mêmes idées qu'Arnaud Leparmentier dans Le Monde ou Jean Quatremer dans Libération, peut-on dire que c'est devenu un journal de centre-gauche ? La question mérite d'être posée.
En tout cas, on découvre là une sorte de paradoxe : il existe une forme de "populisme européiste". Le Point, c'est une sorte de Bild à la française, mais en version supranationale.
Etrange époque décidément....
Dans cette France des dynasties, qui se complaît dans un rôle de donneur de leçon de démocratie au monde entier, et qui n’a aucune reconnaissance pour ses citoyens talentueux qu’elle méprise dans une
RépondreSupprimerindifférence générale, s’installe durablement le microcosme décisionnel et héréditaire des protagonistes de la société française.
Frustrés, nous supportons un pays figé, une nation sclérosée, qui ne s’illustre plus que par un blocage des systèmes qui cautionnent les activités de pilleurs patentés et qui se gargarise de voluptueux nectars
réservés à ses élites nécrophages. Râleurs, nous revendiquons, et de concert sommes déshérités de courage et de liberté nécessaires à balayer une fatalité de circonstance, qui nous impose de tolérer l’incroyable cynisme d’une société dont la très symbolique intimité est constamment violée.
Merci pour ce pamphlet fort joliment tourné, Nadine.
SupprimerMerci Laurent
SupprimerVos précautions de langage vous honorent mais ne vont pas au fond des choses.
RépondreSupprimerPour simplifier (aimable et lancinant conseil de mon prof de math jadis), la seule et vraie question, à l'heure où la droite dite mauvais teint (Farage, Le Pen) soutient sans vergogne la gauche réputée fétide, est de savoir si Le Point est devenue lui-aussi un torchon de propagande libérale-hallucinée à l'instar du Monde et de Libêêê.
On s'en doutait un peu. Disons que, jusqu'à présent, la qualité de la maquette nous empêchait de nous moucher dedans -moi-aussi je me contiens.
Sur l'impact réel de ce genre de message, aussi subliminal qu'un étron au milieu d'une nappe de soie blanche, c'est la "gueule" de M. Tsipras qui détruit le concepteur.
Impossible de ne pas penser, ou carrément de VOIR mentalement, une page de couverture similaire arborant : "Les experts honnêtes pour l'Europe" avec en médaillon la trogne sabordée au Beaujolais ancien de Junker.
Même le strict Sapir se lance à bloc dans ce genre d'allégorie dans les éditos de son blog (voyez le dernier).
Alors...
La Guiole
Le Point a été dirigé de 2000 à 2014 par FOG.
RépondreSupprimerA l'instar de nombreux chroniqueurs et collaborateurs (anciens et nouveaux) du journal, FOG est membre du club "Le Siècle" depuis 1990.
Cette coterie où se côtoie l'élite la plus fermée et la plus puissante de France, réunit la quasi totalité du pouvoir politique, militaire, judiciaire, économique, financier et médiatique français. Autant les postes stratégiques que les fauteuils ministériels sont occupés par ses membres.
Fondé en 1944, il a été connu du grand public en 1997. On y retrouve les premières entreprises françaises (ou ce qu'il en reste); les grands journaux, les grands corps d'état (Cour de Cassation, Cour des comptes, conseil d'état, état major militaire, inspection des finances) d'où le contrôle de pratiquement tous les grands médias et maisons d'édition, ce qui explique, entre autres, le consensus commun sur l'information diffusée : la propagande pour les esprits chagrins, l'art de la persuasion pour les autres.
Quand on se mobilise le plus sérieusement du monde pour des marionnettes, les guignols en l'occurrence, on est capable évidemment de traiter de charlatan des gens sérieux, porte-parole de gens qui souffrent.
RépondreSupprimerA ceux qui se demandent si Le Point n'est pas "devenu un torchon", je rappelle que BHL et le pédophile Gabriel Matzneff sévissent dans ses colonnes depuis longtemps déjà.
RépondreSupprimerExtrémisme relativiste (le "style de vie" de Matzneff), QI d'huître, ulra-libéralisme, europhilie maniaque, russophobie hystérique (chez BHL et Brice Couturier en particulier), que vous faut-il de plus pour comprendre ?
Sans blague, QUI peut prendre cet étron au sérieux ?
Posez plutôt la question à ses dizaines de milliers d'abonnés si vous estimez qu'il y a quelque chose à comprendre et surtout du temps à perdre (problème arithmétique pour votre pomme : généralement ils votent).
SupprimerPour ma part j'ai arrêté de le lire à la fin des années quatre vingt, comme tous les autres "news" de la presse française, et à l'époque où les Matzneff ne faisaient encore leur outing existentiel que dans les petites annonces de Libêêê, le journal libertaire qui n'avait pas encore pleinement fait son outing libéral.
Il m'arrivait quand même de le feuilleter chez le dentiste pour les images, et ce n'est que dans ce contexte que j'évitais de me moucher dedans.
Ma solidarité intellectuelle avec ses abonnés ne va pas plus loin et quand je vais maintenant chez le toubib, j'ai ma tablette.
A part ça, j'aime les bêtes, les fox-terriers surtout.
LG
Vous allez rire mais cette semaine j'étais assise à la terrasse d'un café à Exarchia (le quartier anarchiste d'Athènes - normal j'y habite à mi temps.Comme il est courant en Grèce, on engage la conversation d'une table à l'autre, et j'engage bêtement la mienne avec un couple à côté de moi qui parlait français. On discute donc et on échange nos points de vue sur la victoire du NON (OXI). Comme j'habite en Grèce depuis presque 10 ans je cause et donne mes opinions : pro-Tsipras. Le gars semblait intéressé et me dit être journaliste. Il me demande l'autorisation de prendre des notes. Et je continue de parler de l'ingérence des responsables politiques européens dans la campagne électorale, de la propagande télévisuelle en faveur du OUI, des reportages bidonnés, de la vie quotidienne des Grecs depuis 5 ans sous les différentes politiques d'austérité, de la politique de Tsipras .... Bref ! Il prend des notes me demande mes coordonnées. Je ne me méfie pas parce qu'il a l'air plutôt d'accord avec mes propos. Je me lève pour partir et lui demande à tout hasard : "C'est quoi votre journal ?" ... Et il me réponde : Le Point.... Vu ce que j'ai dit mes propos ne risquent pas de paraître et heureusement ! Cela me ferait mal que mon témoignage fasse partie de ce torchon ...
RépondreSupprimerOui IL y avait aussi pendant longtemps Claude Allègre en représentant des climato sceptiques. Que du beau monde quoi !
SupprimerJean Quatremer est tout de même un peu plus nuancé, subtil, argumenté et intéressant que le Libéraltor du Monde ou les éditorialistes café du comptoir du Point
RépondreSupprimer" Jean Quatremer est tout de même un peu plus nuancé, subtil, argumenté et intéressant "
SupprimerUn TRES peu plus, alors !
Le journal Libération n'a pas non plus été épargné par le séisme identitaire qui a frappé la presse de l'anglosphère et la presse française en particulier ces 30/35 dernières années.
SupprimerDe l'extrême gauche de ses débuts, le voilà devenu aujourd'hui libéral...parfois insolent. Dans l’air du temps.
Dirigé par Serge July de 1973 ou 1974 à 2006 (membre du "Siècle" depuis 1993), géré successivement par Laurent Joffrin (membre du "Siècle" depuis 2003) auquel a succédé Nicolas Demorand (invité du "Siècle" en 2010) en passant par la recapitalisation du journal en 2005 par Edouard de Rothschild (membre du "Siècle" depuis 2003) devenu actionnaire majoritaire, la proximité de L.Fabius (membre du "Siècle" en 1978 et 1980) et JM. Messier (membre du "Siècle" depuis 1990), puis le retour en grâce de L.Joffrin en juillet 2014, le tout assorti d'un "prêt" au journal de 4 millions € par le sulfureux P.Drahi, lequel confirme dans la foulée être en mesure d'investir 14 millions d'€ (!) pour sauver le journal, ont obligatoirement débouché sur une crise identitaire qui a fait des ravages et plus sûrement abouti au départ de journalistes talentueux. Jean Quatremer ? Allez savoir....
e forme l'hypothèse que la « communauté européenne » (soit les fans de la Merkellie) se réjouit de voir Tsirpas en difficulté dans son pays. Qu'elle attend que l'aile gauche de Syriza le lâche. Que ce gouvernement tombe, apportant la preuve qu'il n'est plus nécessaire de recourir aux colonels ou la CIA pour faire un coup d'état. Et pendant ce temps-là, les partis d'extrême-droite europhobes, xénophobes et nationalistes progressent partout. Cela n'inquiète pas les banksters, qui n'ont jamais eu de mal à financer les nazis.
RépondreSupprimerTrouvé sur Médiapart :
// Aussi (Varoufakis) s'est-il obstiné à persuader ses partenaires européens alors même que ceux-ci montraient chaque jour davantage leur volonté de faire tomber le gouvernement d'Athènes (et le détestaient précisément parce qu'il se réclamait d'une Europe "anti-fasciste" importune à leurs yeux) //
Alors qu'une Europe « fasciste » ne les gênera pas, voir supra.
(La Hongrie, membre en principe de cette communauté, refuse d'accueillir des immigrés comme les autres pays. Qui peut croire une seconde que la « communauté européenne » va traiter Orban comme elle traite Tsirpas ?)
Un régal :
https://www.youtube.com/watch?v=Afl9WFGJE0M
J'adore votre humour, mais vous avez oublié l'alliance avec les terroristes islamistes et autres.
RépondreSupprimerOu sont le vrais charlatans?
RépondreSupprimerIl est certain que l'image de cette Europe que le clan ultraliberal croyait s'être définivement appropriée vient d'en prendre un sérieux coup! Finies les leçons sur les valeurs démocratiques et droitdelhommisme. Il nous est apparu que cette Europe est bien dirigée par un clan autoritaire à la limite de la dictature dont la seule réponse est "there is no alternative".
Malgré cela elle s'est montrée incapable de gèrer cette crise puisqu' apres 5 ans de pilotage direct de la Grèce (le précédent premier ministre avait été vice président de la BCE et travaillait sous les ordres de la troika), l'échec de cette gestion est tonitruant avec une perte du PIB de 27% le chomage et l'endettement en explosion.Aux résultats et il n'y a que cela qui compte, ils sont donc totalement incompétents , Merkel en tête.
Tout cela est bien apparu lors du discours de Tsipras devant le parlement européen ou , on apu voir une explosion du nombre d'eurosceptique devant un Junker manifestement aviné . Et à un tel point qu'un député polonais Janusz Korwin-Mikke, a exprimé un verdict radical: “L’Union européenne doit être détruite!” a pu dire
Comme Caton au sénat romain: "delenda est carthago" qui fut bien détruite
Est-ce que Michel Onfray l'a fait exprès ou s'est-il fait piégé ?
RépondreSupprimerJe trouve cette une méprisante pour le peuple grec qui est massivement derrière Tsipras, méprisante et ... méprisable.
RépondreSupprimerBernard.
Ai-je bien compris le sens de cette Une ? Y a-t-il un sens caché plus subtil ? Ou bien Le Point met-il dans le même sac Tsipras, Iglésias d'un côté et Le Pen de l'autre ?
RépondreSupprimerBizarre d'ailleurs de voir Mr Onfray sur cette même couverture. Je m'en vais le questionner à ce sujet.