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samedi 22 juillet 2017

Général Faugère : «Le militaire est un homme simple qui croit aux paroles d’un chef de l’État»





Respecter le critère - aussi arbitraire fût-il - des 3% de déficit budgétaire pour entrer dans les clous imposés par l'appartenance européenne de la France, "regagner la confiance de l'Allemagne" en faisant des réformes dites "de structure" et en réduisant les déficits, telles sont les ambitions d'Emmanuel Macron. C'est bien de cela qu'il s'est agit, en réalité, à l'occasion de la passe d'armes brutale entre le président de la République et les Armées via leur ancien chef d'état major. Pour cette raison et parce que la Défense est éminemment liée à l'idée de souveraineté nationale, il nous a semblé important de traiter la question sur ce blog. Pour ce faire, la parole est donnée ci-dessous au général Jean-Marie Faugère. 


***


Vous êtes un officier général de l'armée de terre aujourd'hui en « deuxième section ». Pourriez-vous expliquer un peu votre parcours pour nos lecteurs non spécialistes de la chose militaire ?

Saint-Cyrien, j’ai porté l’uniforme durant 43 années depuis le Prytanée militaire de la Flèche jusqu’à mon dernier poste d’inspecteur général des armées en 2009. J’ai eu des responsabilités variées : 14 années en corps de troupe (régiment) de l’artillerie blindée, aux unités parachutistes de renseignement (13ème RDP) et au 35ème régiment d’artillerie parachutiste que j’ai commandé. Des fonctions en états-majors parisiens dans le domaine des finances et des programmes d’armement en tant que responsable de la « préparation de l’avenir » pour l’armée de terre puis pour les trois armées. Des passages en état-major opérationnel, au moment de la création de la force d’action terrestre à la professionnalisation, à la Délégation aux affaires stratégiques sur la « construction européenne » en matière de défense, puis comme commandant de la région terre Nord-Est et des forces françaises en Allemagne. Breveté de l’École supérieure de guerre, diplômé de l’ENSTA (physique et armes nucléaires) et auditeur du Centre des Hautes études de l’Armement.

Les Armées semblent avoir d'abord mis beaucoup d'espoir dans le candidat puis dans le président Macron, qui a multiplié les gestes dans leurs directions et ouvert son quinquennat en remontant les Champs-Élysées en véhicule blindé. Qu'espéraient les militaires, concrètement ? 

Le candidat Macron a fait naître beaucoup d’espoir chez les militaires dans la période électorale, tout d’abord, par sa manière d’aborder la politique qui semblait être à l’opposé des pratiques habituelles où les discours étaient très vite démentis par les faits. Les militaires ont cru qu’il tiendrait sa parole juste sur la situation des armées, qu’il semblait avoir bien comprise, et sur les budgets militaires dont il reconnaissait l’insuffisance et la volatilité au fil des ans avec des lois de programmation militaire jamais exécutées dans leur intégralité. 

L’élu a ensuite rapidement donné le sentiment, dès sa prise de fonction, que sa volonté de était de restaurer le rang diplomatique et militaire de la France, ainsi que sa souveraineté. Le militaire est un homme simple qui croit aux paroles d’un chef de l’État, surtout lorsqu’il se place délibérément en opposition avec les méthodes de ses prédécesseurs. Et, il a cru que le budget des armées deviendrait enfin prioritaire même si l’objectif des 2 % du PIB (sans les pensions militaires et civiles) ne devait être atteint qu’en 2025 (c’est-à-dire trois ans après la fin de son mandat présidentiel). Il ne s'agissait certes que d'une promesse électorale, mais affirmée avec force depuis la sortie du gouvernement et confirmée par le Président une fois élu. 

Hélas, il y a eu ce revirement soudain sur la prise en compte du « surcoût opérations (extérieures et intérieures) à hauteur de 850 millions d’€ par le budget 2017. Cette décision a immédiatement été vécue comme un reniement de la parole présidentielle. Par ailleurs, elle inquiète évidemment pour l’avenir des armées. 

A la faveur de la confrontation entre le président de la République et le général de Villiers, de nombreux articles ont fleuri dans la presse au sujets de la vétusté des bâtiments, ou des l’équipement que les soldats doivent acheter eux-mêmes avant d'être projetés. On en est vraiment là ? 

La lecture des comptes-rendus des auditions des différents chefs d’état-major (des armées et des trois armées, terre, mer et air) par les Commissions de défense de l’Assemblée nationale et du Sénat montre que depuis des années – au moins depuis la fin de la professionnalisation en 2002 - les chefs militaires attirent l’attention du politique. Ils alertent, sans être entendus, sur le fossé grandissant entre les missions et les moyens octroyés. La lecture des différents Livres blancs sur la défense et la sécurité nationale (de 2008 et 2013) montre le décalage entre la perception et la description des menaces auxquelles notre pays fait face de manière  croissante, et les contrats opérationnels donnés aux armées qui ne cessent de diminuer d’un gouvernement à l’autre, en lien avec la baisse des effectifs et des budgets. Il y a là une incohérence profonde et coupable des dirigeants de tout bord et même un mensonge d’Etat à la face des militaires mais surtout de tous nos concitoyens et de la Nation. Aujourd’hui, les infrastructures des armées sont dans un état alarmant par manque de crédits et de moyens d’entretien (le coût de l’entretien au m² est très inférieur à celui pratiqué dans le privé et même dans les autres administrations, à l’exception peut-être de l’Education nationale qui souffre également ou des prisons !). 

Mais c’est surtout, « l’outil de travail » - l’armement au sens large - qui fait l’objet, depuis trois décennies, de retards, de reculs, d’abandons ou d’atermoiements. Ça se répète à chaque vote d’une loi de programmation militaire (qui couvre cinq années) et à chaque exercice budgétaire annuel, ainsi qu'on vient de le vivre. Le lancement de programmes nouveaux a été systématiquement retardé, avec un effet cumulatif auquel les gouvernements sont insensibles puisque ses effets seront vécus par leurs successeurs compte tenu des longueurs de réalisation des programmes modernes. 

Pendant ce temps, les armées sont sur-engagées en opérations. Ce n’est pas critiquable en soi, mais la rareté des crédits d’entretien et de renouvellement des matériels fait que le capital s’épuise. Les hommes et femmes en opérations sont contraints de faire avec, mettant ainsi en jeu leur sécurité et leur efficacité par manque de moyens de combat et de protection. Beaucoup d’équipements (avions, hélicoptères, blindés, bâtiments navals, etc.) ont plus de trente ou quarante ans d’âge. Alors que les matériels modernes arrivent à dose homéopathique, ça oblige les différentes armées à gérer un ensemble de parcs d’équipements hétéroclites, ce qui est nuisible à la cohérence de l’action militaire sur le terrain.

Tout ceci est difficile à expliquer à une classe politique qui, à quelques exceptions près notamment au sein des Commissions de défense de l'Assemblée et du Sénat – se désintéresse de ces questions. La méconnaissance des questions militaires est insondable, due à l'indifférence, parfois même à un antimilitarisme latent. On part du principe que les militaires se plaignent pour en avoir toujours plus. On traite parfois leurs chefs avec mépris. Cela vient  de s'illustrer de la manière la plus violente, ces derniers jours, avec l’intervention du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Pourtant, chaque Français doit bien se rendre compte qu’il n’a aucune légitimité à parler de la sorte d’un grand chef militaire. Qui est-il et qu’a-t-il fait au service de la France pour le juger ainsi ? 

A quoi correspondent les 850 millions d'euros dont il est question depuis le début de la polémique ? N'est-ce pas finalement une somme assez faible ? La sécurité des soldats actuellement engagés est-elle mise en péril ? 

Ces 850 millions, on le sait, seront pris sur les crédits d’investissement (infrastructure et matériels) et non sur les rémunérations du personnel ni sur le fonctionnement courant des unités. La raison en est que les crédits d’investissement sont les seuls qui ne mettent pas en péril le quotidien et l’immédiat. L'effet des ponctions sur les crédits d’investissement se ressent à moyen et long terme. Il est moins visible pour un observateur lointain. 

De plus, 850 millions d’euros peuvent paraître indolore, comme l’explique le Président lui-même, par rapport aux 32,7 milliards d’€ du budget 2017 de la Défense. C’est ignorer les mécanismes budgétaires. Pour faire simple, ces 850 millions sont des crédits de paiement, argent qui existe au budget 2017 pour régler des factures cette année. A ces crédits de paiement ont correspondu les années antérieures - ou correspondent cette année - un volume bien défini d’autorisations d’engagement de dépenses. Chaque autorisation d’engagement donne lieu, pour la même somme, à des paiements la première année de l’engagement et/ou les suivantes. La suppression des 850 millions sur les investissements fait que des paiements de produits déjà commandés et sans doute fabriqués, ne seront pas effectués en 2017. Du coup, soit des matériels ne seront donc pas livrés aux armées cette année mais décalées dans le temps, soit des commandes nouvelles aux industriels seront repoussées aux années suivantes. Ça retardera les livraisons et surtout, ça accroîtra les coûts. Car pendant qu'on diffère commande ou livraisons, il faut bien que les industriels quant à eux conservent en l’état leur outil de production, leurs salariés ou leurs bureaux d’études… 

La passe d'armes entre Emmanuel Macron et l'ancien CEMA a été dure et la tension inopportunément ravivée, vous l'avez dit, par Christophe Castaner. Pensez-vous que c'est rattrapable à court terme, ou que le divorce est durable ? 

Assurément, cette crise institutionnelle laissera des traces durables au sein l’institution militaire. Et sans doute aussi auprès de nos concitoyens qui dans leur majorité ont une bonne opinion des militaires, dont ils savent l’abnégation et les servitudes. Les traces seront d'autant plus durables parce que le coup vient du Chef des armées lui-même, du président, lequel a menti en accusant le général de Villiers d’avoir mis ce débat budgétaire sur la place publique. Or c'est vraisemblablement un député qui l’a fait, alors que le chef d’état-major des armées était auditionné à huis clos. Les propos du général devant la Commission de défense étaient loyaux et légitimes, car c’est son devoir de s’exprimer en toute franchise et transparence devant les élus du peuple, et de dire ce qu’il pense. Il serait déloyal s’il ne le faisait pas. Ensuite, parce que la mesure budgétaire relative aux 850 millions semble décalée alors que par ailleurs des milliards sont dispersés sur d’autres postes de dépense aux enjeux bien moins forts.

Le chef d’état-major des armées a été maltraité de manière publique devant tous ses subordonnés – qui plus est devant tous les attachés de défense étrangers – par le chef de l’État et c’est indigne. On ne critique pas un chef devant ses subordonnés ! C’est un principe élémentaire de commandement, bien évidemment ignoré d’une classe politique inculte sur les affaires militaires. C’est oublier aussi que les militaires n’ayant aucun syndicat - et c’est heureux pour la cohésion des armées - c’est le chef le plus haut gradé qui est leur porte-parole face aux hommes politiques. En voyant ce chef traité comme cela a été fait, c’est chaque officier, chaque sous-officier, chaque soldat qui s’est senti insulté. Le fait que le porte-parole du gouvernement en rajoute quelques jours après n'a fait qu’accroître le malaise. Ça renforce le discrédit de la classe politique dans l'esprit et dans leur cœur (ce mot est-il accessible à ceux qui se conduisent ainsi ?) des militaires. 

La tâche du nouveau CEMA, le général Lecointre, ne sera-t-elle pas rendue quelque peu difficile après un tel épisode ?

Il est évident, dans un tel contexte, que le terrain est miné pour le successeur du général de Villiers. Déjà, vis-à-vis de l’ensemble du personnel militaire pour lequel sa nomination rapide est empreinte d’un grand doute sur les conditions d’exécution de son mandat dont on ne sait rien. Heureusement, il s’agit d’une grande figure d’officier unanimement appréciée jusqu’ici par ses pairs, ses supérieurs et ses subordonnés. 

Mais, il est à craindre que cette crise entre le chef de l’État et l'ancien chef d’état-major ne conduisent l’exécutif à cantonner le général Lecointre aux seuls sujets de la préparation et de la conduite militaire des opérations. Si on écoute bien les derniers propos du Président, la question budgétaire est du ressort de la seule ministre des armées. Laquelle, soit-dit en passant, a été invisible pour les militaires dans cette crise alors qu’elle se dit spécialiste des problèmes budgétaires, du fait de son cursus antérieur !

Cette évolution ne ferait que confirmer la relégation des officiers aux seules questions opérationnelles et dans un rôle de techniciens de la chose militaire. Le précédent gouvernement, alors J-Y. Le Drian était ministre, a déjà enlevé aux chefs d’état-major les responsabilités de la politique des ressources humaines (militaires), de l’infrastructure, des relations internationales et de la réflexion stratégique… Ce sont de graves erreurs. Car qui est mieux placé que les officiers pour étudier avec pertinence tous ces sujets en liaison avec des réalités opérationnelles qu’ils sont les seuls à connaître ? 

Enlever au chef d’état-major des armées le droit de dire son fait sur le budget des armées – et demain, pourquoi pas, pour l’élaboration des lois de programmation militaire ? –  est un non-sens et une faute. Où s’arrêtera-t-on sur ce chemin de déconstruction de l’institution militaire ? C’est la preuve d’une méconnaissance insondable de l’ordre militaire et de ses nécessités pour la protection de la Nation et de sa population. C’est aussi une faute morale au regard de l’abnégation, du dévouement, du désintéressement, du sens du service et du devoir de l’ensemble du personnel des armées, à un moment où leur engagement n’a jamais été aussi fort au service des intérêts du pays.


samedi 25 juin 2011

Afghanistan : deux présidents, une stratégie ?



La guerres d'Afghanistan et de Libye en témoignent : le propre d'une Nation est de toujours privilégier ses intérêts stratégiques. C'est vrai pour l'hyperpuissante et guerrière Amérique dont le président cherche à solder les conflits hérités de son prédécesseur, et dont l'engagement en Libye s'est fait du bout des lèvres. Mais c'est aussi vrai pour la France « RGPPisé ». Bien qu'elle détricote jour après jour son outil de défense  pour faire des économies, son président n'en a pas moins voulu sa guerre. Nicolas Sarkozy fut donc moteur dans le déclenchement des hostilités en Libye.

Le Français, comme l’Américain, privilégie ses intérêts de puissance. Hélas, la France a parfois du mal à faire prévaloir les siens, logiquement situés sur la rive Sud de la méditerranée. Car bien qu’ayant d’autres fers au feu, Sarkozy semble avoir définitivement opté pour une stratégie afghane calquée sur celle d'Obama.

Ce dernier, quoique n’ayant pas choisi le conflit Afghan, a décidé de l’assumer. En 2009 il mit en œuvre un « surge », qui conduisit au déploiement de 30 000 GI’s supplémentaires en Asie centrale : on ne gagne jamais mieux « les cœurs et les esprits » que par l’usage de la force. Ce président, parfois jugé trop faible, devait montrer son opiniâtreté face à l’islamisme et sa détermination à lutter contre des talibans supposés liés à al-Qaida.

Depuis, l’impavide Obama peut se targuer d’avoir réussi là où le martial Georges W. Bush avait échoué. Si l’exécution d’Oussama Ben Laden n’a pas éradiqué la nébuleuse al-Qaida, elle a considérablement changé le regard que l’on porte sur le conflit afghan. Car après avoir découvert l’ennemi public numéro un vivant en toute quiétude dans une villa d’Abbottabad, il n’est plus interdit de dire aujourd’hui que le problème est surtout pakistanais. D’ailleurs, les plus vindicatifs d’entre les talibans sont certainement ceux du Tehrik-e-taliban-Pakistan (TTP), et non leurs homologues afghans, plus préoccupés par des objectifs nationaux que par des affaires de guerre sainte. Pour le spécialiste français d’al-Qaida Jean-Pierre Filiu, Ben Laden parvenait à cultiver chez les sicaires du TTP une volonté d’exporter le djihad largement émoussée chez leurs homologues afghans, bien plus concentrés sur l'impératif de reconquête de leur territoire.

Surtout, à un an de l’échéance de 2012, Barack Obama doit lui aussi se concentrer sur son propre territoire. Confronté à une crise de la dette sans précédent, il a désormais du mal à justifier la poursuite d’une guerre de plus en plus contestée par le Congrès, et qui engloutit deux milliards de dollars par semaine. Aussi déclarait-il mercredi 22 juin depuis la Maison Blanche : « il est temps de se concentrer sur le nation building ici, chez nous ». Et de présenter sa stratégie de sortie du conflit afghan, qui prévoit un retrait de 10 000 hommes dès 2011, puis de 23 000 en 2012.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réintégration par la France de la structure militaire intégrée de l’OTAN la prédispose moins que jamais à l’indépendance. Deux heures à peine après le discours de la Maison Blanche, l’Elysée annonçait à son tour un retrait graduel d’Afghanistan, et l’on apprenait que 1 300 soldats français seraient désengagés d’ici 2012, sur les 4 000 actuellement déployés.

Il est dommage d’avoir opté pour un alignement aussi explicite : on sait depuis longtemps que le dispositif français doit se resserrer sur une seule province afghane, la Kapisa, et quitter définitivement le district de Surobi en 2012.  

Mais il est plus regrettable encore de ne prendre en ce domaine qu’une demi mesure, tant il devient difficile de déterminer quels sont les intérêts de la France dans ces montagnes d’Asie centrale où 63 soldats français ont déjà laissé la vie, cependant que nos otages ont le mauvais goût de préférer mourir au Sahel.

Le conflit afghan présente en outre l’inconvénient majeur de nuire à « l’économie des moyens » et à « la concentration des efforts » chères aux lecteurs de Clausewitz. C’est une très mauvaise idée, à l’heure où nos intérêts sont essentiellement menacés en Afrique du Nord, notamment par AQMI, dont « l’émir » Abdelmalek Droukdal, rêve depuis fort longtemps de frapper le sol français.

C’est une plus mauvaise idée encore au moment où la guerre en Libye, celle dans laquelle Nicolas Sarkozy s’est lancé peut-être un peu par calcul, mais sans doute aussi par devoir, prend une tournure nouvelle, où l’on est ostensiblement passé de la protection des civils à un objectif de « regime change » et où chacun se demande s’il ne faudra pas à terme déployer des troupes aux sol, quoique la résolution 1973 l’ait exclu au départ.

Les stratèges de comptoirs se plaisent souvent à dire qu’il est « plus facile de commencer une guerre que de la finir ». Ce doit être un peu vrai, tant la France semble avoir du mal à décider son retrait définitif d’Afghanistan. Ne serait-il pas temps, pourtant, de porter le regard et l’effort là où l’histoire et la géographie ont placé à la fois les intérêts de la France et les menaces qui pèsent sur elle : au Nord de l’Afrique ?

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