Traduire / Translate

Affichage des articles dont le libellé est Martine Aubry. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Martine Aubry. Afficher tous les articles

lundi 31 octobre 2011

Europe : un sauvetage tiré par les cheveux.

.
Pour Romain Pigenel, tenancier de l'excellent blog Variae, "le déclin de l'Europe se mesure au fait que nous devons faire la quête auprès d'un bonhomme au brushing aussi immonde".


Il y va un peu fort, l'ami Pigenel. On ne fait pas la quête. On invite "nos amis chinois" à placer un peu de leurs colossales réserves en Europe, au lieu de ne les investir que dans le dollar.
En tout cas, une chose est certaine : en ces temps troublés, c'est l'Empire du Milieu qui propose les plus belles raies de côté.


Le sauvetage capilotracté de l'Europe, était quant à lui planifié de longue date par une femme "de tête". En effet, Angela Merkel s'entraine depuis longtemps à couper les cheveux en quatre :


  
Ancêtre de Caroline de Haas pendue à l'ancêtre du téléphone mobile
    


Cependant que la "Chinallemagne", comme dirait l'économiste Jean-Michel Quatrepoint, s'appliquait à sauver notre continent d'une faillite assurée, un certain nombre de "pays émergents" manifestaient  une indifférence pour le moins échevelée :

L'Inde, un "géant" capillairement discret


Eva Morales, héritier capillaire de Bernard Thibault, est lui aussi un syndicaliste révolutionnaire.


Le plus regrettable, dans cette affaire, c'est que, sur le plan  national, l'organisation funeste d'un certain nombre de "primaires", nous a définitivement privés de deux grands leaders potentiels. Car, si nous connaissons tous l'expression "cheveux courts, idées courtes", nous méconnaissons à tort le fameux adage "coupe au bol, idées folles".
 
Tout comme Nicolas Hulot (ci-contre) face à Eva Joly, Martine Aubry n'a vraiment pas eu de bol face à François Hollande




Face à ces innombrables difficultés, que ce soit en politique intérieure ou sur le plan européen, une chose est sûre : un besoin de stabilité et de continuité dans l'action se fait sentir. Pour y remédier, nos valeureux ancêtres Capétiens avaient eu une bonne idée, en substituant à l'élection, l'hérédité. Peut-être aurions nous intérêt à agir de même ?

Le Dauphin et son cadet.
Pour Liliane Bettencourt, amie de la famille Pierre et Jean "le valent bien"


Et puis comme de toute façon, nous serons tous tondus à la Libération....

_______________

jeudi 29 septembre 2011

Désir d'Hollande



Dans le cadre des primaires socialistes, il existe diverses façons, pour les médias, de soutenir le candidat François Hollande. La plus connue consiste à s’appuyer sur les sondages, ces supposés faiseurs de rois. C’est ainsi que, le jour même du second débat télévisé des primaires, comme pour prédéterminer la manière dont les téléspectateurs aborderaient cette confrontation, on pouvait lire ça et là : « sondages : Hollande consolide son avance sur Aubry ». Que les contours du corps électoral susceptible de participer au scrutin soient totalement incertains semble n’avoir finalement que peu d’importance.

Une autre manière, assez prisée, d’adouber l’ancien premier secrétaire, tend à superposer un portrait valorisant d’icelui à une description peu amène de sa rivale Martine Aubry. On montrera combien il est avenant lorsqu’elle est austère, combien il est simple et naturel quand elle est roide et guindée, bref, comment « monsieur petites phrases » et bien plus sympathique et plus drôle que la « Mère Emptoire ». Et l’on ajoutera volontiers, comme pour enfoncer le clou, qu’Hollande sait s’adresser à  « l’ensemble des Français », quand Aubry ne parle qu’à des « catégories ». Le pendant naturel au « désir d’Hollande » demeure donc sans conteste le « dégoût d’Aubry ».

C’est toutefois la lecture de nos hebdomadaires favoris qui nous révèle la manière la plus innovante de sacrer par avance  l’impétrant corrézien : la « promotion par omission ». Pour ce faire, une multitude d’options s’offrent à l’éditorialiste.

La première, mêlant mystère et authenticité, fut expérimentée par le Nouvel Observateur. L’Obs dévoilait ainsi, dans son numéro 2443 (1er septembre) un « Hollande secret ». Il entendait révéler la vérité de l’enfance de François Hollande, mettre à nu ses ambitions, démêler l’écheveau de sa relation avec "Ségolène". Sans omettre de rappeler que le député avait « un père d’extrême droite » : un passé trouble, ça mitterrandise immédiatement. Sur le mode « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur… », et en s’attachant à l’homme plus qu’au candidat, l’hebdomadaire inaugurait le « désir d’Hollande par omission de son projet politique ».

Une autre tactique, plus traditionnelle, un tantinet classique, fut logiquement choisie par un journal « dedroite ». Ainsi Le Point consacrait-il la Une de son numéro 2036 (22 septembre) à cet homme normal, ajustant sur son nez normal ses lunettes normales, avec ce titre « Crise : peut-il faire mieux que Sarkozy ? ». Le visage concentré, le regard déterminé du candidat induisaient immédiatement la réponse : « oui, il le peut ». De ses challengers, il ne fut même pas question, non plus que du premier tour de la présidentielle. En réduisant d’ores et déjà le scrutin à un duel Sarkozy-Hollande, Le Point parvenait à générer un « désir d’Hollande par omission de ses concurrents ».

La dernière option, plus novatrice, fut logiquement expérimentée par un hebdomadaire « degauche ». Marianne proposait donc, dans son numéro 753 (24 septembre) un dossier sur les primaires, brossant trois portraits. Ceux de Montebourg et de Valls, d’ailleurs enthousiastes et enthousiasmants, ne mangent pas de pain : ces deux-là sont réputés n’avoir aucune chance. Celui d’Aubry est juste mais dur, qui nous explique « pourquoi elle patine ». De l’ancien premier secrétaire, on parle peu. Il est rarement nommé, même si on le devine dans ce mot de Nicolas Domenach « les enfants de Delors, par le sang et par l’esprit, ne sont pas à la hauteur de l’histoire ». Quant à la Une, elle nous annonce, sibylline, un François Hollande « déjà strauss-kahnisé ». L’ambiguïté de cette assertion suscite immédiatement une bouffée de curiosité. Hélas, celle-ci demeure frustrée. Ici, Marianne, qui lui réserve un "non-traitement" à part, attise le « désir d’Hollande par omission d’Hollande ».

Malheureusement, la « promotion par omission » et tous ses avatars finissent par créer une légitime « lassitude d’Hollande » ou, selon l’expression consacrée, une usure médiatique. On a, comme souvent, le sentiment que l’élection est déjà faite, et qu’on pourrait se rendre immédiatement à la case « second tour » en s’épargnant les étapes préalables.

Ce sentiment, au lieu d’être conjuré par des primaires annoncées comme « citoyennes », semble au contraire accru par elles, l’injonction au vote utile intervenant simplement un peu plus tôt dans la campagne. Finalement, ces présélections n’ont plus vocation à choisir, sur la base d’un programme, le meilleur candidat pour la gauche. Elles visent à promouvoir le plus apte à battre Nicolas Sarkozy. Dès lors, comme l’explique Rémi Lefebvre [1], « les primaires confortent une conception de la politique entendue comme "courses de chevaux" (…) journalistes et acteurs prophétiques revendiquent un pouvoir prophétique sur l’issue de la compétition électorale, et celui que les enquêtes d’opinion créditent des meilleures chances de l’emporter jouit d’une forte légitimité ». Ainsi doit-on sans doute comprendre la « strauss-kahnisation » d’Hollande. Parce qu’il semble le plus capable d’affronter le président sortant, il est déclaré vainqueur par avance, n’aurait-il rien de mieux à proposer qu’un assez bon esprit de synthèse [2].

Cela annonce-t-il, comme le craint Lefebvre, d’une dérive sondagière de la démocratie, la presse ne se mettant qu’au diapason de l’institut IPSOS ? S’agit-il au contraire du parti pris de ceux qui, ayant bien compris qu’une véritable alternance résiderait dans la victoire d’un antilibéral, s’emploient à fabriquer une fausse alternative, en exaltant un candidat social-libéral ? 

Dans un cas comme dans l’autre, il est dommage qu’on oublie si vite les leçons de l’histoire. Car présages et sondages ne font pas une victoire. Les partisans d’Edouard Balladur en firent les frais lors de la présidentielle de 1995, et ceux du « oui » plus encore, après le référendum de européen de 2005.

[1] auteur de Les primaires socialistes, Editions Raisons d’agir, 2011
[2] ainsi qu’il la montré lors du débat de mercredi soir, synthétisant à merveille les propos de ses concurrents, mais se gardant de formuler toute proposition propre.


Lire et relire :
Primaires socialistes : gare aux effets secondaires   CLICK
La folle semaine de la gauche lib-lib   CLACK
Peuple de gauche, es-tu là ?   CLOCK

__________________________

mardi 27 septembre 2011

Chez OLF, il manque une case



L’association Osez le féminisme (OLF) connaît les valeurs sûres, et notamment l’esprit de famille. Magali de Haas, sœur de Caroline de Haas, semble en effet avoir hérité du porte-parolat de la boutique, après que sa prédécesseur-e eût rejoint l’équipe de campagne de Martine Aubry pour y promouvoir « l’égalité femmes-hommes ».

Au gré des tweets et retweets de la cadette de Haas, et parce que toutes les radios de France étaient saturées, mardi matin, de cette nouvelle colossale, on apprenait avec bonheur le lancement, par OLF et le Chiennes de garde, d’une campagne qui fera date : « Mademoiselle, la case en trop ».

L’objectif ? Faire ôter de tous les formulaires administratifs la case « mademoiselle », pour ne laisser aux femmes qu’une seule option : « madame ». En effet, pour les féministes, l’existence des deux possibilités relève d’une indiscrétion, et contraint les femmes à dévoiler leur situation de famille. Par ailleurs, cela constitue une entorse grave à l’idée d’égalité : « vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi on n'appelait pas un homme célibataire "Mondamoiseau", voire "jeune puceau" ? » tancent élégamment les militantes.

Nous souhaitons ici apporter notre soutien plein et entier à l’association de la famille de Haas, et leur proposer quelques idées afin d’aller plus loin. Nous suggérons notamment que l’ouvrage de Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin, fasse l’objet d’un immédiat autodafé, que les albums de la chanteuse Mademoiselle K soient retirés de la vente sans délai, et que le frontispice de nos édifices publics soit désormais orné de la devise « liberté, égalité, fraternité, sororité ».

Par ailleurs, nous demeurons dans l’attente du communiqué de Caroline de Haas qui ne manquera pas de nous expliquer pourquoi Martine Aubry n’a pas soutenu un instant la candidature de son amie Catherine Tasca à la présidence du Sénat.

Lire et relire :
Les féministes contre DSK : infortune de la fausse vertu :  CLICK
Féminisme : les maux et les images   CLACK
Osez....   CLOCK
_______________________________

dimanche 10 juillet 2011

Fiers de nos rondelles !


En général, quand vient l’été, la presse à l’unisson nous parle « mode » : beauté, minceur, sport, look et cancer de la peau. Cette année, grâce aux primaires socialistes, l’été sera plus show que les autres : on y parlera aussi politique. Mais quoi de plus ludique qu’une Star-Academy grandeur nature ? Et quoi de plus « mode » que les nouveaux objets de promotion que l’on voit fleurir sur tous les Facebook-walls : les pin’s de supporters.

Le réseau social vient en effet de mettre sur le marché un gadget virtuel qui connaît déjà un franc succès : les badges de fans. Personne n’en avait besoin, mais tout le monde se les arrache. Mark Zuckerberg connaît bien la loi de Say : « toute offre créée sa propre demande ».

C’est particulièrement vrai chez les militants socialistes, dont chacun arbore désormais son petit cercle coloré à la boutonnière. Sur Facebook, les montebourgeois, les aubrystes et autres hollandais rivalisent d’une coquetterie qui n’est pas sans rappeler un  meeting de campagne américain façon Arnorld Schwarzenegger.




La vague de la rondelle militante semble avoir épargné les partisans de Ségolène Royal, ce qui ne laisse de surprendre.

En revanche, elle touche aussi les écolos, qui non contents d’organiser eux aussi des primaires, sont tout de même à la pointe de la mouvemence « alter-créative », comme le rappelle le sociologue Erwan Lecoeur [1].


Le fan-badge de Joly pousse donc très loin le raffinement puisqu’il permet d’utiliser un « vecteur de notoriété » (le pin’s) pour promouvoir un autre « vecteur de notoriété » (les lunettes).
Mais il paraît que derrière les lunettes qui sont dans le badge se trouve une candidate, et que dans la candidate se cachent des idées.  Si, si !


Aujourd’hui, grâce au réseau social Facebook, et à l’application Picbadges , nous pouvons enfin « faire de la politique autrement », et assouvir tout à la fois notre appétit démocratique, notre besoin d’appartenance groupale, et notre regret de n’avoir pas embrassé plus tôt une carrière d’homme-sandwich.

Avec Facebook et Picbadges, devenons tous des pages de pub !












[1] Erwan Lecoeur, Des écologistes en politique, Lignes de repère, 2011.