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mardi 10 janvier 2012

Micro-trottoir 2012 : Marcella, plutôt de gauche, mais très circonspecte



[ ce texte est également disponible sur Marianne2 ]

Cet entretien a été réalisé dans le cadre du micro-trottoir 2012 de l’arène nue. Vous pouvez en consulter ici la rapide description. Je remercie vivement Marcella, mon interlocutrice.

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Marcella a 65 ans. Elle est désormais à la retraite, après avoir été directrice d’études dans le marketing. Ayant une sensibilité de gauche et de longue date, elle s’interroge désormais sur ce point, et peine à déterminer pour qui elle votera à l’élection présidentielle de 2012.

Coralie Delaume. A cinq mois de l'élection présidentielle, pour quel candidat actuellement en lice envisagez-vous de voter ?

Marcella. A vrai dire, pour l'instant je suis totalement indécise. Je suis déterminée à voter mais n’ai pas encore décidé pour qui. J'ai toujours voté, et toujours à gauche. Mais là, quelque chose ne passe plus, et je ne suis plus du tout sûre de faire ce choix. Je ne supporte plus les discours lénifiants sur le "bonheur de vivre ensemble".

Pourtant, j’ai participé aux primaires du Parti socialiste. J’y ai voté pour François Hollande. Mais certaines choses m’ont rebutée pendant la campagne des primaires, notamment ce mantra de Martine Aubry : "on va changer la France". Changer la France ? Mais pour la remplacer par quoi ? Horreur aussi pour moi que cette alliance avec les Verts représentés par Eva Joly, cette femme qui veut que nous nous haïssions nous-mêmes.

C'est justement votre candidat, François Hollande, qui a remporté les primaires socialistes, et non Martine Aubry. Vous hésitez malgré tout à voter pour lui au printemps ?

Oui, j'hésite. J'ai voté aux primaires un peu à contrecoeur, comme si j'y étais amenée par la force de l'habitude : la crainte peut-être de franchir un pas, de lâcher ma position "de gauche" que j'entretiens depuis de très longues années. Pas facile de renoncer à ça.

En plus, depuis son élection aux primaires, je ne peux pas dire que François Hollande m'ait rassurée. Et il y a cet accord électoral avec les Verts qui me défrise. J'aimerais bien y croire encore, mais j'ai de plus en plus de mal.

Un autre candidat, plus à gauche, pourrait-il vous séduire, comme par exemple Jean-Luc Mélenchon ?

Non. Mélenchon m'est parfois sympathique. C'est un vrai orateur qui manie très bien la langue, ce qui me plaît, mais il est trop à gauche pour moi. Je le perçois trop comme un révolutionnaire emporté.

Vous semblez très hostile à l'accord PS-Verts. Jean-Pierre Chevènement l'est aussi, notamment parce qu'il est défavorable à la sortie du nucléaire. Que pensez-vous de sa candidature ?

Chevènement aurait pu me plaire comme candidat souverainiste. Malheureusement, il m'est très antipathique. Son contentement de soi me le rend suspect. J'emploie à dessein les mots "plaire" et "antipathique", donc le registre de l'émotion et des sentiments. Je ne pourrais jamais voter pour un candidat qui ne m'est pas un tout petit peu sympathique. C'est d'ailleurs l’un de mes problèmes avec Hollande, qui, lui, justement, m'est sympathique.

Outre la sympathie, quels sont les thèmes que doit impérativement aborder un candidat pour obtenir votre suffrage, et que vous ne trouvez pas à gauche pour l'instant ?

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est l'éducation. Ou plutôt, l'instruction, la transmission du savoir. Je ne sais pas du tout s'il existe des solutions viables au(x) problème(s) de l'école, mais il me semble absolument indispensable et urgent de travailler là-dessus.

Ensuite, l'économie. Mais comme je n'y connais pas grand-chose... Des termes comme « réindustrialisation », « produire en France », « relocalisation », etc, me "causent". Mais comment fait-on ça ? Est-ce que je pourrais faire confiance aux candidats qui revendiquent ces thèmes pour être capables de les mettre en œuvre ? Je n'en sais fichtre rien…

J'ai aussi un problème avec ce que je perçois, à tort ou à raison, comme un risque de perte, de dissolution de la culture française. "France, mère des arts, des armes et des lois...", c'est un peu mon truc. La laïcité aussi est importante pour moi. Je pense que la religion doit rester dans la sphère privée.

Vous semblez tenir là un discours très républicain. Seriez-vous prête à tourner le dos à la gauche pour vous rendre de l'autre côté du spectre si vous y trouviez un candidat qui réponde à vos attentes ?

Oui, tout à fait. Je me sens très républicaine, en effet. Et j'aimerais beaucoup trouver un tel candidat. Je crois que je franchirais le pas avec bonheur si tel était le cas.

Pensez-vous, comme certains déçus de la gauche, que Marine Le Pen – si tant est que vous la considériez républicaine - constitue une alternative ?

Franchement, j'aimerais bien parce que je lui trouve de la gueule, du charisme, de la force, de la volonté. Je suis la plupart du temps d'accord avec ce qu'elle dit, pour autant que je puisse en juger. Donc elle me séduit beaucoup. Malheureusement, je ne lui fais pas assez confiance (à elle ni à son entourage proche ou moins proche) sur le sujet de l'antisémitisme. C'est pour moi rédhibitoire. A tout prendre, l'antisémitisme de droite me fait moins peur que celui de (l'extrême) gauche, car je le crois moins dangereux aujourd'hui qu'hier, mais quand même. Donc non.

Pensez-vous que la gauche a trahi ses valeurs ?

Oui, je crois. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées plus haut. A moins que ce soit moi qui me sois leurrée sur les valeurs que la gauche incarnait pour moi pendant toutes ces années. Ça fait deux ou trois ans que je sens grandir ce changement en moi, mais je n'arrive plus à savoir quand exactement cela s'est produit, quel fait ou quelles successions de faits m'ont amenée là. Mais un jour j'ai vu que je ne me reconnaissais plus dans ces gens là.

Lire ou relire : Micro-trottoir 2012 de l'arène nue : la règle du jeu  CLICK

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29 commentaires:

  1. Bel entretien.
    Je suggère à Marcella de s'intéresser à Nicolas Dupont-Aignan. J'ai l'impression que c'est lui qu'elle cherche...

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  2. Bonsoir,
    Pour commencer la politique est un art d'initiés, de communiquants professionnels aussi ce qui suit n'est qu'un point de vue personnel se refusant à toutes dystopies et non celui d'un spécialiste.
    Dès les premières lignes le spectre Marine Lepen est présent, cette réflexion en est (à ma lecture) le signe le plus flagrant : "on va changer la France". Changer la France ? Mais pour la remplacer par quoi ?

    Le FN est un gallion semblant neuf avec du cache misère en mettant cette dernière en figure de proue. Ce parti semble être plus communiste que le communisme, carressant des pensées libertaires ou l'égo est nation.

    La dépression fleurissante, maladie bientôt plus incurable que le cancer, la fatigue et déception d'une classe moyenne qui s'est vu perdre son titre pendant ses vingt dernières années (au moins), ceci mélangé à une misère affranchie de sa conscience d'être dépendante d'une société qui a comme fondement moral le collectif (résultat logique d'une politique proscrinatrice menée de tous bords), s'opposant à ceux qui ont pleinement conscience de continuer de jouer le jeu. Le lifting lache, le pays se divise; ajoutons une richesse qui s'amaigrit en masse tout en devenant un gigantesque chien cerbère (et encore je suis généreux). Mis à part les convaincus, on nage en pleine nuit brodée d'un brouillard napant un marécage froid où une simple bougie prend la puissance de la galerie des glaces, la danse ne fait que commencer et les reflets seront rebonds.

    Ce qui est triste dans le témoignage de Marcella, c'est cette solitude qui s'accepte et s'établie. Observant qu'une bonne part de la jeunesse s'en fout totalement, je voudrais poser ces questions à des personnes comme Marcella :
    Vous sentez-vous responsable de nous avoir laissé une société comme celle-là ?
    N'est-il pas facile de jouer la carte de la fatigue ?

    L'espoir ne doit-il pas être soufllé par les anciens et porté par la jeunesse ?

    Naïvement votre,
    Ronan

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    1. Trop de métaphores tuent la métaphore... Le propos y gagnerait en clarté.
      D'autre part, dire que "la politique est un art d'initiés" est contraire au sens même du mot, qui vient du grec πολιτικός et qui signifie "qui concerne les citoyens".
      Bien à vous.

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  3. @Roann :

    permettez-moi d'exprimer ma surprise. Je ne vois pas où vous voyez le FN dans...une citation de Martine Aubry !

    Par ailleurs, je ne crois pas que Marcella nous ait laissé quelque société que ce soit. Elle n'a - je crois - jamais été ministre !

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  4. jean luc porquet10 janvier 2012 à 12:19

    Marine le Pen une alternative ...il serait bon une fois pour toute que ces journalistes en herbe et blogueur à la petite semaine aillent traîner dans les meetings ou les réunions du FN, ils y rencontreraient une bande de ramollis du bulbe aux idées rances

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  5. @Jean-luc :
    Il s'agissait de ma part d'une simple question, et non d'une proposition. Et si j'avais dû moi même y répondre, j'aurais répondu comme la dame, par la négative.
    Mais les questions, vous n'avez pas l'air d'être du genre à vous en poser beaucoup, n'est-ce pas ?

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  6. @Coralie :
    C'est un simple pressentiment totalement personnel que j'ai eu en lisant le début de l'entretien et dénué de rationalité.

    Je vais essayer (n'étant pas un intellectuel) de l'expliquer :
    J'ai été élevé dans un environnement politique totalement de gauche, amis des parents de gauche également, en gros le mec de droite est un con (c'est un décor volontairement vulgaire parce que la pensée l'est). J'observe, au fil de discussions dans cet environnement, que le FN, par son discours actuel, touche une partie des gens de la génération de Marcella qui se sont prétendus de gauche, parce qu'à une certaine époque j'ai la sensation (encore une fois irrationnelle) qu'il fallait se prétendre d'en être, état d'esprit à mes yeux totalement communautaire. On aura beau essayer de vouloir tout dire et au final rien comme Jean Luc, c'est un fait.

    Evidemment qu'il n'y a rien de FN dans la phrase de Martine Aubry, j'étais simplement concentré à essayer de lire entre les lignes de Marcella à mon humble niveau.

    @ Jean Luc, le fait d'être convaincu ne vous dédouane pas d'être poli. Peu importe à qui c'est agressé, pardon adressé.

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  7. J'ai oublié de répondre à Marcella ministre.

    Pour ma part, le devoir d'un citoyen ne s'arrête pas à un suffrage.

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  8. J'assume d'être le relou des commentaires avec les oublis.

    Continuez Coralie !

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  9. @ David Desgouilles

    Je lui suggère de s'intéresser à Asselineau, j'ai l'impression que c'est lui qu'elle cherche ! (Ah si c'est pas malheureux ces chapelles souverainistes)

    @ Jean-Luc Porquet

    C'est le vrai Jean-Luc Porquet ? Si oui, j'aime pas du tout vos tribunes antinucléaires !

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    1. A l'occasion, lisez "Retour de Tchernobyl" de Jean-Pierre Dupuy ou allez y faire un stage de survie en milieu délétère...

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  10. Je suis dans l’état d'esprit de Marcella mais j'ai effectivement trouvé NDA ; notre génération n'est pas fatigué mais très en colère car elle a à tort ou à raison le sentiment d'avoir été floué par une classe politique qui lui ment depuis 30 ans donc je ne m'interdit pas de voter MLP si mon candidat n’était pas au second tour et si celle ci y était

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  11. gautheron gilles11 janvier 2012 à 02:27

    Pensez vous que la gauche a trahi ses valeurs ? Oui je crois, à moins que ce soit moi...qui me soit trompée tout le temps en pensant un jour que le PS et F.Hollande puissent défendre ses valeurs. Valeurs qu'il faudraient définir d'ailleurs quand Marcella prétend être "la plupart du temps d'accord" avec le F.N.
    Gilles Gautheron
    Charpentier Jura 60ans

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  12. Mon commentaire sans faute .C'eut été mieux sans doute. Une prochaine fois

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  13. Je trouve fort pertinent les commentaires de Gilles à propos des déclarations de Marcella...se prétendre de gauche et être en accord la plupart du temps avec les idées du FN, cela en dit long sur la valeur de ce genre de micro trottoirs qui aurait eu toute sa place dans un JT de Jean Pierre Pernaut

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  14. Cher Bernard :

    C'est tout le paradoxe et l'aspect inédit de l'actuel succès du Front National. Il ne fait plus recette sur la xénophobie, car celà ne suffit pour monter à 20% .

    Ce qui plait dans le FN "new look", c'est qu'il a adopté un discours social, auquel la gauche, elle a renoncé, tournant ainsi le dos à sa propre raison d'être.

    De cela, tout le monde semble s'être aperçu, sauf vous. Aussi je vous suggère de laisser tomber Pernaut, dont vous semblez un bon spécialiste, et d'ouvrir de temps à autre un journal écrit.

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  15. Discours social et presque républicain du FN, non? Entretien intéressant mais pour mieux connaître la vision politique de nos contemporains. Je ne peux en pas déduire la fin de l'emprise du PS dans le Bassin parisien au profit du FN. Autre limite peut-être, tu risques d'interroger surtout des gens de ton coin, donc du même système anthropologique, ici, je parie le Bassin parisien.
    Jard

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  16. Un entretien très intéressant. Il est évidemment naïf -comme le sont certains commentaires- d'expliquer le succès de Le Pen uniquement par la xénophobie et l'antisémitisme qui ne suffisent en aucun cas à rallier 20% des français. Le discours est social et antimondialiste ; c'est pour cela qu'il tente une partie de l'électorat de gauche. C'est le PS est les Verts qui sont responsables de cette situation. Il me semble néanmoins que Marcella justifie trop "sentimentalement" son rejet de Chevènement ou Mélenchon. Quant à l'antisémitisme d'extrême gauche, c'est une réalité, mais je ne comprends pas en quoi il est moins dangereux que celui d'extrême droite.

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  17. @Frederichlist,
    Oui, vous avez sûrement raison pour ce qui concerne mon rejet de Chevènement. Mais j'en suis là pour l'instant.
    Quant à l'antisémitisme, je dis le contraire de ce que vous avez cru comprendre : l'antisémitisme de gauche ma paraît beaucoup plus dangereux aujourd'hui que celui de droite. Il a, d'une certaine façon, le vent en poupe.

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  18. Le FN était surtout une reunion de nostalgiques de l’Algérie Française et de l'oas il a été qualifié de xénophobe et antisémite parce cela arrangeait bien les partis qui se prétendaient de gouvernement et sans doute JMLP aussi qui est un provocateur toujours prêt a faire un bon mots pour emmerder les bien pensants . Le FN de MLP n'a plus rien a voir avec celui de JMLP

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  19. gilles Gautheron12 janvier 2012 à 04:57

    Chère Coralie,
    Ce qui est inédit c'est que les journalistes surlignent l'aspect "new look" du F.N. Ce F.N d'un nouveau genre je ne le percois pas, moi dans mon Jura profond chez les électeurs de l'extreme droite. Leurs votes s'appuient essentiellement sur le rejet de l'autre, de l'étranger, du chomeur, du profiteur de la mère Patrie. Point d'antisémitisme chez nous le rejet est globale. Devant la complexité des raisons expliquant que la France va mal seul le F.N (et la droite traditionnelle l'a compris et s'y emploit) répond simplement. Rien de "new look" à tout cela, en période de crise aigue l'extrème droite a toujours prospéré.

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  20. Marcella : Montebourg n'a pas été cité dans l'interview. Par curiosité, j'aimerais savoir si ses idées vous intéressent ?
    (vous pouvez, en cliquant sur mon pseudo, en avoir un aperçu dans la petite revue de presse que je réalise).

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    1. D'après ce que j'ai lu, un peu rapidement c'est vrai, démondialisation et protectionnisme européen, oui ces idées-là m'intéressent. Je viens d'entendre ce matin qu'il envisagerait sans états d'âme de pouvoir être exclu du PS pour ses prises de position contre l'accord avec les Verts. Donc c'est pour moi, certainement, une personnalité à observer. Je peux difficilement en dire plus pour l'instant.

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    2. Merci d'avoir répondu. :D

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  21. Zut, n'ayant pas utilisé mon compte Google, je n'ai pas du m'abonner aux commentaires...

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  22. Je suis très curieux de savoir ce que vous, Marcella, entendez par antisémitisme de gauche.

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  23. http://11114.lapetition.be/

    http://poilagratter.over-blog.net/article-lettre-ouverte-a-marine-le-pen-et-a-jean-luc-melenchon-100315216.html

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