Une pétition, intitulée «L’Acier lorrain vivra» et demandant la nationalisation du site de Florange est disponible au bout de ce lien : http://sauvonsflorange.wesign.it/fr
Comme l’a indiqué Edouard Martin (CFDT) jeudi, cette pétition doit être remise à l’Elysée le 15 janvier. Ainsi que vous le voyez sur le site de la pétition, les metallos espèrent recueillir quelque 35 000 signatures. A ce jour, la barre des 28 300 paraphes a déjà été franchie.
L’arène nue tient à relayer l’initiative, dans l’espoir d’emplafonner joyeusement le seuil des 35 000 soutiens, et requiert votre aide à cette fin.
S’il vous plait : signez !
Et ensuite : faites tourner !
Vous avez des préventions contre le « pétitionnage » ? Je vous comprends.
Mais très franchement, à cette heure, vous avez une meilleure idée ?
Ainsi, vous pourrez toujours objecter que :
- « le gouvernement a décidé qu’il n’y aurait pas de nationalisation : ce qui est dit est dit »
Certes, mais enfin, voyez un peu les conséquences : plusieurs sondages relayés ici par le journal Le Monde en attestent : l’affaire de Florange a eu un effet « dévastateur » sur la popularité du Premier ministre.
Oui, je sais : les sondages, ce n’est pas très sérieux et il faut s’en défier. Surtout, n’hésitez pas à aller le dire à Jean-Marc Ayrault : on attend avec impatience son opinion sur la question.
- « la nationalisation de Florange, c’est une mesure symbolique. Ca ne sauvera que quelques emplois »
D’une part, ce n’est symbolique si vous ne bossez pas à l’aciérie de Florange. D’autre part, s’il y a un domaine où les symboles sont importants, c’est bien la politique. Un geste fort pour témoigner que « le changement », c’est bien « maintenant » et non en 2073, ça ne peut pas faire de mal.
Et puis les symboles, ça permet de rétablir « la confiance ». C’est important dans le domaine de l’économie, qui n’est pas une science exacte mais une science humaine, avec plein de subjectivité dedans. D’ailleurs, si « la confiance » n’était un élément fondamental, expliquez-moi donc pourquoi on nous assomme avec ça sur toutes les télés et toutes les radios ?
- « la nationalisation, c’est un truc irénique de gauchiste ensablé dans ses chimères »
Peut-être, mais c’est toujours mieux que les trucs résignés de centristes ensablés dans un « réalisme » dont on voit bien où il nous a conduit jusqu’alors.
Et puis, je ne sais pas si on vous l’a dit, mais en mai 2012, les Français ont élu un Président de gauche. J’te promets, c’est vrai.
- « la nationalisation, ça coûte cher »
Non : pas si elle est temporaire.
- « oui, mais il n’y a pas de repreneur pour le site de Florange »
Qu’en savez-vous ? Vous êtes des Renseignements Généraux ?
- « la nationalisation temporaire d’un site, c’est utile dans le cadre d’une politique industrielle d’ensemble. Florange ne présente pas d’intérêt stratégique à long terme pour la France »
Qu’en savez-vous ? Vous êtes sidérurgiste ?
- « exproprier Mittal, c’est envoyer un signal désastreux aux investisseurs qui ne voudront plus venir en France »
Les investisseurs continueront à venir : on a le meilleur camembert du monde.
On a aussi la Sécu, de très bonnes infrastructures de transport, une forte productivité du travail et un climat tempéré.
Enfin, avec le « pacte de compétitivité », les entrepreneurs ont été servis. Les salariés attendent leur tour, c’est bien normal.
- « la nationalisation temporaire, c’est une idée d’Arnaud Montebourg, et moi, je ne l’aime pas »
Moi non plus : je n’aime pas ses cheveux. Mais on ne nous demande pas de l’aimer. La politique ne sert pas à se faire des copains. Si vous avez des soucis de ce côté-là, contactez « SOS Amitié ».
Et sinon, le chemin d’accès à la pétition, c’est toujours là : http://sauvonsflorange.wesign.it/fr
C'est fait !
RépondreSupprimerBonjour et bonne année, Coralie!
RépondreSupprimerVotre pétition ne va pas assez loin: s'il faut nationaliser, c'est bien tout Arcelor-Mittal en France et pas seulement Florange! Il faut tenir compte des synergies avec les autres sites en France, notamment à Dunkerque et dans les chantiers de Loire-Atlantique, qui risquent de voir partir leur emplois vers Florange sans concertation préalable!
En clair, cette nationalisation doit se passer comme celle d'Alsthom décidée par Nicolas Sarkozy en 2005 (c'est une des rares fois que je dis du bien de lui...), elle doit être STRATEGIQUE et non TACTIQUE: or se contenter de nationaliser Florange est purement tactique, voire profitable à court terme (et encore, à quel prix)!
Je reprends avec mes mots ce que Jacques Sapir avait dit sur son blog, avec le talent qu'on lui connaît: une nationalisation n'a de sens que dans le cadre d'une politique d'indépendance en ressources stratégiques!
CVT
Evident: nationaliser Florange serait un coup d'épée dans l'eau,voire (nonobstant la bonne foi des promoteurs)un mur de fumée empêchant les gens de voir ce qui se passe réellement dans ce pays depuis 20-30 ans (y compris la main-basse de Mittal sur notre sidérurgie dans l'indifférence quasi générale).
RépondreSupprimerJe ne signerai donc pas.
Anomyme ne signera donc pas pour ne pas créer un "mur de fumée empechant les gens de voir" ? Moi Giljura je signe pour que les gens voient se qui se trame à Florange et ailleurs. Chacun son truc .
SupprimerPardon: c'est "rideau de fumée" que j'aurais dû écrire, et non "mur de fumée".c'aurait été plus "parlant".cela dit je comprends les gens qui signent.
SupprimerMais trente ans d'enfumage, ça me suffit.
Pourquoi temporaire serait la solution?
RépondreSupprimerSi la nationalisation était la solution, l'URSS serait encore de ce monde et il ferait certainement mieux vivre en Corée du Nord et à Cuba...
Vous devriez lire ça :
RépondreSupprimerLes premiers perdants sont les chômeurs. En retardant le lent et inévitable déclin de l’industrie, on gèle des emplois et des ressources dans des activités improductives, ce qui coûte cher en matière de croissance. L’essor des services, qui pourrait créer des emplois d’avenir, est retardé par le manque d’investissements, le poids de la fiscalité qui ne pèse guère sur l’industrie car elle a obtenu ses niches fiscales, et la lourdeur administrative qui pénalise les start-ups, sans vraiment décourager la grande industrie qui ressemble de plus en plus à une administration.
http://www.telos-eu.com/fr/politique-economique/la-competitivite-est-aussi-un-business.html
C'est pas l'ancien "patron" d'Edouard Martin (CFDT)qui postule à devenir la tête de pont de Terra Nova ?
RépondreSupprimerIl faudra m'expliquer ce qu'il y a de Socialiste et républicain à la CFDT.
Cette pétition est tout simplement ridicule.
RépondreSupprimerPourquoi eux et pas les autres dans ce cas?
Quel intérêt de nationaliser 2 hauts fourneaux qui ne sont que des coquilles vides si on n'a ni les brevets, ni l'approvisionnement, ni les clients? Et ce qui n'est pas rentable pour le leader mondial ne le sera pour personne.
On s'énerve sur 500 emplois d'une industrie obsolète et c'est 50000 emplois qui sont détruits chaque mois.
Ne serait ce l'arbre qui cache la forêt et qui arrangent bien nos politiques incompétents?
Nationalisons la France dans ce cas.
"nationalisons la France en ce cas".
SupprimerDamned : j'ignorais que la France était privée. C'est quoi ? Une SARL ?
Je poussais votre raisonnement puéril jusqu'à l'absurde.
SupprimerSinon je pencherais pour un SAS que se partageraient nos apparatchiks.
Pas de pétition pour les 50000 chômeurs mensuels? On reste dans l'arbre?
Mon raisonnement "puéril" : comme vous y allez.
SupprimerVous ne pouvez pas être en désaccord sans être désagréable ??
J argumentais, vous vous contentiez de vous moquer! Retour de flamme.
Supprimerlà, vous me décevez beaucoup, Coralie!
RépondreSupprimerPour provocante qu'elle soit, la formule que vous contestez ("nationalisons la France")n'est -heureusement!- pas inexacte.
La France est bien en grande partie privée.l'Etat français,lui, n'est pas privé( quoique...)
http://www.politis.fr/Florange-la-lettre-ouverte-d,20534.html
RépondreSupprimerMontebourg est courageux il ne faut pas le décourager
RépondreSupprimerhttp://youtu.be/ve2kf0CayMo
RépondreSupprimerA chacun ses héros....
Pourquoi je ne nationaliserais pas Florange :
RépondreSupprimerJe sais que je vais à contre courant de la bien bienpensance mais certaines évidences me font réfléchir :
L’Espagne a retrouvé son niveau de vente de véhicule de 2007 soit moins 800 000 véhicules vendu en moins donc produits.
L’Italie à fait de même moins 800 000 véhicules produits.
Et la liste est longue.
La vanne de pétrole qui permettait croissance et richesse se réduit.
Alors toujours prêt à se battre pour la production et le sauvetage de deux hauts fourneaux alors qu'un seul de Dunkerque fait le même job et 3/4 d'un de Foss sur Mer.
C'est pas glop mais la production de masse c'est fini alors commencez à faire votre jardin à reprendre vs vieux chez vous car l’état providence c'est fini.
C'est brut c'est court mais c'est dans de nouveaux liens de solidarité de proximité que s'élabore le nouveau monde.
Ghandi disait qu'il est préférable d'écouter la forêt qui pousse que les arbres qui tombent.
En faisant votre bouffe vous ne pouvez plus vous indignez sur findus et consort mais vous gagnez des sous et de la saveur dans votre vie qui balance au rythme des épices. Vive les circuits courts, la solidarité de proximité la société du gratuit...