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jeudi 3 novembre 2011

Chez Ikea, le mâle est un meuble comme les autres.



Ikea est une marque suédoise, et la Suède, c’est le progrès. C’est en tout cas ce que nous assènent régulièrement nos amis sociaux-démocrates, excipant plus volontiers du modèle nord-européen que de l’œuvre de John Rawls lorsqu’il s’agit de nous rappeler ce que signifie « l’égalité ».

Dans une de leurs succursales australiennes, les magasins Ikea viennent de pousser à son comble la mise en œuvre de la néo-égalité femme-homme. Si l’on accepte bien sûr de considérer qu'« égalité » et « universalisme » sont totalement étranger l’un à l’autre, et que le bonheur parfait ne nécessite qu’un simple renversement des mécanismes de domination. Le collectif Osez le féminisme aurait tôt fait de beugler « on a gagné ! » s’il venait à découvrir la création d’un Luna-Park matriarco-expérimental au sein même de l’Ikea de Sydney.

Les spécialistes de meuble en kit viennent en effet de créer la première garderie...pour hommes. Désormais, Madame peut aller acheter tranquillement le sèche-linge que, bien évidemment, elle utilisera seule, après avoir rangé Monsieur dans une salle « aménagée avec des baby-foot, des flippers, des écrans de télévision et de confortables canapés pour les regarder ».

Les usagers mâles de ce concept révolutionnaire doivent être ravis, notamment les passionnés de baby-foot, qui représentent 99,9% de la population masculine mondiale, comme chacun sait. Il ne manque finalement à ces crèches pour mecs que quelques jeunes suédoises aux jambes interminables et juchées sur patins à roulettes pour venir leur enfourner dans le bec quelques biberons de Kanterbräu.

Par ailleurs, que Madame se rassure. Si le sèche-linge qu’elle convoite semble présenter quelque malfaçon d’ordre mécanique, elle pourra aisément siffler Monsieur pour qu’il vole à son secours. En effet, dans ce Mänland, « chaque femme est équipée d’un bipeur » lui permettant de sonner son Jules si nécessaire.

D’après nos sources, les boutiquiers suédois ne savent pas encore s’ils vont généraliser leur délicieuse invention. Pour notre part, nous ne saurions trop leur conseiller de travailler sur le concept de « kit romance », au cas où quelque client-e rétrograde viendrait à se languir du temps fort lointain où l’amour, c’était poétique.

Et pourquoi pas, bientôt, l’avènement de l'homme lyophilisé, à ne déstocker qu’en cas d’urgence reproductrice ? Après tout, le mâle est un meuble comme les autres.

Lire et relire :
Chez OLF, il manque une case   CLICK
Géographe des sexualités, plus qu'un métier  CLACK
Féminisme : les maux et les images   CLOCK

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6 commentaires:

  1. Bonne idée que le kit Romance!

    PS: votre photo en haut à droite est très étrange, qu'avez-vous donc dans l'encolure de votre veste?

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  2. Elle est très bien cette photo !

    On peut notamment y voir le creux sus-claviculaire gauche de la taulière, limité par la clavicule en bas, le bord antérieur du trapèze en arrière et le bord postérieur du sterno-cléido-mastoïdien en dedans.

    Moins joli mais plus didactique, un petit crobard : CLIC-CLIC

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  3. @Lucie : il n'y a rien de spécial dans ma veste, si ce n'est ma propre personne.

    @Filgoude : vous êtes docteur ? Ah ben justement, j'ai mal à ... (non, c'est une blague)

    => voilà-t-y pas maintenant que je tiens un blog d'anatomie...

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  4. Je change de lunettes.
    Au plaisir de vous lire.

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  5. Alors je trouve cette idée exceptionnellement ingénieuse, qui doit probablement être la création d'une femme.
    Dans certains pays il y a des échoppes où les femmes contemplent les objets aux ravers de leur "RB" grillagée.

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  6. Y'a des caméras de surveillance ?

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