[Cet article est également disponible sur Causeur.fr]
Ce sont les lecteurs de Marianne qui ont découvert les premiers l’existence de la « Gauche populaire ». Samedi, en page 34 de l’hebdo figurait un article intitulé « Hollande a plus d’un Guaino dans son sac », en référence à Henri Guaino, conseiller et plume de l’actuel président de la République.
Ce sont les lecteurs de Marianne qui ont découvert les premiers l’existence de la « Gauche populaire ». Samedi, en page 34 de l’hebdo figurait un article intitulé « Hollande a plus d’un Guaino dans son sac », en référence à Henri Guaino, conseiller et plume de l’actuel président de la République.
Ainsi découvrit-on quelques-uns des visages de la « Gauche pop’ ». Parmi eux, le politologue Laurent Bouvet, qui vient de publier le « Sens du peuple »[1]. Le géographe Christophe Guilluy, co-auteur du « Plaidoyer pour une gauche populaire », dont nous eûmes l’occasion de parler ici, serait également de l’aventure, de même que Gaël Brustier, proche d’Arnaud Montebourg, et co-auteur de « Recherche le peuple désespérément »[2].
Le collectif, dont l’objet est de « ramener la gauche au peuple » serait par ailleurs composé membres caractérisés par « la diversité de leurs sensibilités et de leurs parcours politiques ». C’est en tout cas ce qu’annonce la page de présentation d’un blog tout récemment ouvert. Des membres fort dissemblables, donc, quoique généralement issus de la gauche, et qui se présentent comme « une conjuration » de « souverainistes ou fédéralistes, jacobins ou girondins, première ou deuxième gauche (…) voire, prodige, des écologistes ».
Leur but commun ? Faire barrage aux thèses néfastes de la -trop- médiatique fondation Terra Nova, dont l’invraisemblable rapport "Quelle majorité électorale pour 2012 ?", fut un révélateur pour le groupe. Aussi cherchent-ils désormais à « remettre la gauche d’aplomb, une gauche populaire devant adopter une ligne politique claire : le commun plutôt que les identités, le social avant le sociétal, l’émancipation collective plus que l’extension infinie des droits individuels ». In fine, il s’agit bien évidemment de ramener dans le giron de la gauche un électorat populaire trop facilement abandonné au Front National, quand il n’est pas tout simplement condamné à l’abstention.
Difficile pour l’heure de savoir quelle influence la « Gauche pop’ » aura sur le principal candidat de la gauche, François Hollande. Le programme annoncé par celui-ci jeudi dernier laisse dubitatif. Pour autant, le discours du Bourget, très réussi malgré ses zones d’ombres - notamment l'avenir de la construction européenne - laisse accroire que les « Guaino » du candidat socialiste n’ont pas dit leur dernier mot….
Plus de 25 ans après que le PS a commencé à mettre des gens à la rue...J'admire la réactivité.
RépondreSupprimerJard.
Une gauche populaire ? Vaste programme !
RépondreSupprimerJe me demande s'il n'existe pas un effet génération, maturation. L'UMP est le parti des vieux de l'espace républicain et il tombera en 2012 en partie parce qu'un certain nombre de ses électeurs habituels seront morts. Le PS deviendrait alors le parti des vieux cons radoteurs en face du FN puis, peut-être, la gauche populaire, c'est-à-dire une reconstruction pourrait s'opposer au FN.
RépondreSupprimerJard.
N'attendons pas une canicule pour nous défaire de l'UMP.
SupprimerCela fait un certain temps que je ne lis plus l'hebdomadaire Marianne.
RépondreSupprimerCes intellectuels, que je connais peu (seulement lu le livre de Hulin et Brustier), me plaisent suite aux articles que j'ai lu à leur propos.
Je trouve fort peu approprié le terme "Gauche pop'"(de vous ou de l'hebdo ?) que je trouve méprisant.
Après, quelle influence aura cette gauche orwellienne, comme dirait P.Cohen, sur le candidat Hollande ?
Tout ceux, qui connaissent un peu les arcanes du PS, savent que ce combat est vain.
Chevènement le sait, ce qui ne l'empêchera pas...